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Méditerranée: 230.000 tonnes de poissons rejetées chaque année

Selon un rapport FAO-Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM) diffusé aujourd’hui, quelque 230 000 tonnes de poisson de la Méditerranée sont rejetées chaque année, soit environ 18% du total des captures. En mer Noire, les rejets sont estimés à environ 45 000 tonnes, soit environ 10 à 15% du total des captures.

Certains secteurs génèrent plus de rejets que d’autres – le chalutage, par exemple, représente plus de 40% dans certaines zones, tandis que la pêche artisanale a tendance à être inférieure à 10%. Selon le rapport, les captures accidentelles d’espèces vulnérables sont des événements relativement rares mais importants, car la disparition de ces espèces serait très préoccupante en matière de conservation. Parmi les espèces vulnérables les plus touchées par les captures accidentelles, on trouve les tortues de mer (qui figurent dans 8 des 10 déclarations de captures accidentelles), suivies des requins et des raies (apparaissant dans 2 des 10 déclarations de captures accidentelles). Les oiseaux de mer et les mammifères marins représentent le nombre le plus faible de captures accidentelles et ne sont inclus qu’occasionnellement dans les déclarations de captures accidentelles.

Niveaux de capture : dernières tendances

Dans l’ensemble, les prises de poisson sont stables depuis quelques années, mais elles sont nettement en baisse par rapport aux niveaux record des années 80: 1,2 million de tonnes en 2016 contre 2 millions de tonnes en 1982.

Les 1,2 million de tonnes comprennent 830 000 tonnes de poisson capturé en Méditerranée et 390 000 tonnes de poisson de la mer Noire. L’essentiel des captures consiste en petits pélagiques (sardines et anchois représentant un tiers des captures) bien que les captures soient composées d’un nombre élevé d’espèces par rapport à d’autres parties du monde.

Dans la région, le classement de la production des pêches de capture en 2014-2016 reste dominé par la Turquie (321 800 tonnes et 26% du total des débarquements contre 31% en 2013), suivie par l’Italie (185 300 tonnes et 16%, pourcentage similaire à celui de 2013). L’Algérie (96 300 tonnes et 8%) et la Grèce (65 700 tonnes et 5%) maintiennent également les mêmes pourcentages (2013) de contribution aux débarquements. La Tunisie (185 300 tonnes) et la Croatie (74 400 tonnes) affichent toutes deux une augmentation par rapport à 2013 (de 7 à 9% pour la Tunisie et de 3 à 6% pour la Croatie). Les débarquements totaux pour l’Espagne (78 200 tonnes) sont passés de 8,5% à 7% du total.

Parmi les sous-régions, la mer Noire continue de représenter la plus grande part de la production des pêches de capture, avec 32% du total, suivie de la Méditerranée occidentale (22%), de la mer Adriatique (16%) et des régions centrale et orientale de la Méditerranée (15% chacune).

Autres faits et chiffres clés concernant les pêches en Méditerranée et en mer Noire

  • Les pêches de capture marines en Méditerranée et en mer Noire génèrent des recettes annuelles estimées à 2,8 milliards de dollars et emploient directement près de 250 000 personnes.
  • Contrairement aux autres grandes zones de pêche, les pêcheries de la mer Méditerranée et de la mer Noire ne disposent pas de stocks importants monospécifiques et exploitent à la place une variété de stocks de poissons benthiques et pélagiques, ainsi que de mollusques et de crustacés.
  • La flotte de pêche officiellement signalée opérant en Méditerranée et en mer Noire en 2017 comprenait environ 86 500 navires, soit 6 200 unités de moins qu’en 2014.
  • Les navires de petite taille constituent de loin la plus grande partie de la flotte de la région (83% en Méditerranée et 91% en mer Noire).
  • Les bateaux de pêche artisanaux génèrent la majorité des emplois (59%) dans le secteur, mais ne génèrent que 26% des recettes totales. Les travailleurs des petits navires ne gagnent qu’environ 50% de ce que gagnent les travailleurs des chalutiers.
  • La Méditerranée et la mer Noire sont l’une des régions les plus surveillées au monde – les principales espèces commerciales, soit environ 50% du total des captures, font l’objet d’une évaluation scientifique minutieuse.

 

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