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Le Conseil de l’Europe dénonce les conditions de travail des migrants dans les champs de fraises de Huelva

Le Groupe d’experts contre la traite des êtres humains du Conseil de l’Europe (GRETA) du Conseil de l’Europe a dénoncé dans son dernier rapport à ce sujet les conditions de travail vécues par les migrants dans les champs de fraises de Huelva.

Le document comprend un voyage effectué par une délégation de ce groupe d’experts en Espagne, entre le 4 et le 8 juillet 2022, au cours duquel, entre autres destinations, ils ont choisi la province andalouse pour être, comme indiqué, « l’un des principaux producteurs régions » de ce fruit, rapporte Europa Press.

Dans leur récit, ils soulignent qu’au moment de leur visite dans ces camps, il y avait 25 campements « informels » où vivaient 914 migrants (dont 99 femmes), pour la plupart des travailleurs sans papiers du Maroc, du Mali et du Ghana, même si, selon le GRETA, à leur arrivée, ils ont été informés que pendant la saison des récoltes, « il y a beaucoup plus d’ouvriers » établis là-bas.

EN FERMETURE ET SANS ACCÈS À L’EAU, À L’ÉLECTRICITÉ OU À L’ASSAINISSEMENT

Le groupe d’experts du Conseil de l’Europe détermine que ces personnes « vivent dans des cabanes faites de bâches en plastique utilisées pour couvrir les champs de fraises » qu’ »il n’y a pas d’accès à l’eau potable, à l’électricité ou à l’assainissement » et qu’il s’agit d’ONG comme ‘Women in Conflict Zones’ , la Croix-Rouge, Cáritas ou ACCEM qui fournissent une aide humanitaire sur place.

Il explique également qu’un centre de jour a été installé à proximité des champs pour fournir des biens et services de base aux migrants, mais que sa continuité est en danger, comme l’ont expliqué les ONG au GRETA, en raison du « manque de financement public ».

« Selon les ONG, plusieurs travailleurs migrants de la colonie pourraient être considérés comme des victimes d’exploitation par le travail et même de traite des êtres humains. Ils travaillent souvent au-dessus de la limite légale d’heures de travail en Espagne et sont payés en dessous du salaire minimum, voire pas du tout. payé du tout », disent les experts dans le rapport.

Les ONG, selon le document, ont également dénoncé des cas de femmes exploitées sexuellement dans les colonies et qui pourraient également être victimes de traite à des fins d’exploitation sexuelle et/ou victimes de violences de genre.

SANS CONTRÔLE DE TRAVAIL

Les experts du GRETA se sont dits préoccupés par le fait que « les inspecteurs du travail n’ont pas pour mandat de se rendre dans les campements » et que la Garde civile ne se rend qu’en cas d’incidents ou pour identifier les personnes vulnérables telles que les femmes enceintes ou les femmes avec des enfants. « Cependant, aucune victime de la traite n’a été identifiée parmi les personnes vivant dans les quartiers informels », indique le rapport.

Le GRETA prévient qu’il existe d’autres campements similaires dans d’autres parties du territoire espagnol et, en ce sens, les experts se sont montrés « profondément préoccupés par l’inaction des autorités face à cette situation humanitaire qui perdure depuis plusieurs années et génère de plus grands risques de traite des êtres humains.

En réponse à ces plaintes, le gouvernement espagnol a répondu en se déclarant « extrêmement préoccupé » par la situation dans ces lieux où il existe « un risque de trouver des victimes potentielles de la traite des êtres humains ». Et, à cet égard, il a souligné l’augmentation du travail de prévention dans ces domaines ces dernières années.

VÉRIFICATIONS

Selon le gouvernement, les forces et corps de sécurité de l’État ont effectué plus de 5 000 inspections du travail dans ces lieux au cours des cinq dernières années, à la seule exception de 2020 – année marquée par la pandémie de Covid-19 – au cours de laquelle près de 3 600 ont été fabriqués. En 2022, comme l’exécutif l’a souligné, 5 700 ont été dépassés.

De plus, et en ce qui concerne la colonie de Huelva, il souligne que la prise de conscience de cette question a été « très notable » par rapport aux 57 inspections du travail en 2018, aux 329 qui ont été réalisées l’année dernière.

« A cela, il faut ajouter que ces dernières années la formation des agents chargés d’enquêter sur les cas de traite des personnes a été renforcée », indique le Gouvernement dans sa réponse au rapport du GRETA. Ainsi, il indique que, depuis 2018, des formations spécifiques ont été réalisées pour les partenaires sociaux, y compris ceux de la province de Huelva.

« Ces actions de formation offrent un espace d’échange d’informations et de bonnes pratiques sont réalisées dans les procédures de détection, d’identification, de protection et de rétablissement des victimes », a-t-il souligné.

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