La France veillera à ce que la décision de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) d’interdire l’utilisation d’un pesticide en contact direct avec les céréales n’entrave pas ses exportations en dehors de l’Union européenne, a déclaré le ministre du commerce, Olivier Becht, au Parlement lundi.
Fin octobre, l’ANSES a autorisé l’utilisation de comprimés de phosphine utilisés pour tuer les parasites par fumigation, mais a déclaré qu’ils ne pouvaient pas être « en contact direct avec les céréales », menaçant ainsi les exportations vers les marchés qui exigent ce processus, notamment l’Algérie, l’Égypte et le Maroc.
« Il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour les exportations, elles se poursuivront. C’est bon pour nos exportateurs, c’est bon pour la sécurité alimentaire de ces pays (importateurs) », a déclaré M. Becht.
La France a l’intention de se référer à un règlement de l’UE qui stipule que les limites maximales de résidus de pesticides ne s’appliquent pas aux exportations des pays non membres de l’UE s’il est possible de démontrer que les traitements sont nécessaires ou acceptés, a déclaré M. Becht.
Si elle est inhalée à fortes doses, la phosphine peut provoquer des troubles respiratoires, neurologiques et gastro-intestinaux.
Les exportations de céréales continueront malgré l’interdiction de la phosphine-Becht
La France va s’assurer que la décision de l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire française (Anses) d’interdire l’utilisation de phosphine en contact direct avec les céréales n’entravera pas ses exportations en dehors de l’Union européenne, a déclaré mardi le gouvernement.
L’Anses a autorisé en octobre dernier l’utilisation de phosphine pour éliminer les insectes par fumigation à condition que le pesticide ne soit pas en contact direct avec les céréales, une procédure pourtant requise par des pays importateurs comme l’Algérie, l’Egypte ou le Maroc.
« D’ici le 25 avril, des décisions seront prises pour que les exportations se poursuivent », a déclaré Olivier Becht, ministre délégué au Commerce extérieur, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
« L’Anses souhaitait interdire la phosphine. Il n’y a aucune règle européenne qui empêche l’utilisation de ce produit lorsque les céréales sont à destination de l’exportation et que le pays importateur l’autorise lui-même », a ajouté le ministre.
« Nous avons besoin que la phosphine soit autorisée pour les produits à l’exportation. Nous cherchons le cadre juridique clair pour le faire. » Reuters