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Le commerce mondial devrait ralentir à 1,7% en 2023

  • Le volume du commerce mondial des marchandises devrait augmenter de 1,7% en 2023 avant de rebondir à 3,2% en 2024.
  • • Les risques qui pèsent sur les prévisions sont orientés à la baisse, y compris les tensions géopolitiques, l’insécurité alimentaire, la potentielle instabilité financière découlant du durcissement de la politique monétaire et l’augmentation des niveaux de dette.
  • • En 2022, la croissance du volume du commerce a été plus lente que prévue, s’établissant à 2,7% après une chute au quatrième trimestre. Elle était toutefois plus forte que celle anticipée dans les scénarios les plus pessimistes envisagés au début de la guerre en Ukraine.
  • • En 2022, la valeur du commerce mondial de marchandises a augmenté de 12%, atteignant 25 300 milliards de $EU, en raison, notamment, des prix mondiaux élevés des matières premières.
  • • La valeur du commerce mondial des services a augmenté de 15% en 2022 pour s’établir à 6 800 milliards de $EU. Cette même année, les exportations de services fournis par voie numérique représentaient 3 820 milliards de $EU.

En 2023, la croissance du commerce mondial devrait rester faible, malgré une légère amélioration des projections concernant le PIB faites à l’automne dernier, selon de nouvelles prévisions des économistes de l’OMC sorties le 5 avril. Freiné par les effets de la guerre en Ukraine, l’inflation obstinément élevée, une politique monétaire plus rigoureuse et l’incertitude des marchés financiers, le volume du commerce mondial des marchandises devrait croître de 1,7% cette année, après avoir augmenté de 2,7% en 2022. Cette augmentation moins importante que prévu est due à la chute enregistrée au quatrième trimestre.

L’augmentation projetée de 1,7% du volume du commerce mondial en 2023 est plus forte que l’estimation précédente de 1,0% datant d’octobre dernier, mais elle demeure assez faible, après une augmentation de 2,7% en 2022.

La différence entre les deux estimations s’explique en partie par une légère hausse de l’estimation consensuelle de la croissance du PIB mondial en 2023, qui est passée de 2,3 à 2,4%. Cette évolution modeste au niveau mondial masque des changements importants entre les régions, surtout entre l’Europe et l’Asie. Les prévisions de croissance du PIB de l’Europe ont été révisées à la hausse de 0,7 point de pourcentage, tandis que celles de l’Asie ont été révisées à la baisse de 0,4 point. Une croissance du PIB plus forte que prévu en Europe stimulerait le commerce intra-UE, donnant à l’Europe davantage de poids dans les totaux mondiaux.

Les services informatiques étaient le secteur de services le plus dynamique de la dernière décennie. Le premier exportateur mondial de services informatiques est l’Irlande, qui affichait une part de 27%en 2021. En 2022, la valeur en euros des exportations irlandaises de services informatiques a augmenté de plus de 13%

Les exportations de l’Europe devraient maintenant progresser de 1,8% en 2023, soit davantage que selon l’estimation précédente de 0,8%. Les importations de l’Europe devraient diminuer de 0,6% cette année, soit moins que selon l’estimation précédente de -0,7%.

Il convient de noter que la région « Europe » inclut l’Ukraine, dont les exportations et les importations ont chuté brutalement en 2022 (de 33% et 23%, respectivement) et ne se sont pas encore redressées.

L’Amérique du Nord devrait connaître la plus forte croissance des exportations de marchandises de toutes les régions de l’OMC en 2023 (3,3%), suivie par la CEI (2,8%), l’Asie (2,5%) et l’Europe (1,8%). Les exportations du Moyen-Orient (0,9%) et de l’Amérique du Sud (0,3%) devraient croître plus faiblement, tandis que celles de l’Afrique devraient diminuer (-1,4%).

La vigueur relative des exportations de la CEI est due en partie à une base réduite en 2022, lorsque les expéditions ont fortement chuté (-4,9%). La région devrait enregistrer la croissance des importations la plus rapide de toutes les régions en 2023 (14,9%) pour la même raison, les achats ayant chuté de 13,5% l’année précédente ; elle devrait être suivie par l’Afrique (5,6%) et le Moyen-Orient (5,5%), dont les volumes d’exportation ont été stimulés par l’augmentation des recettes tirées des exportations de ressources naturelles. Les importations de l’Amérique du Nord, de l’Amérique du Sud et de l’Europe devraient toutes se contracter en 2023 (-0,1%, -1,6% et -0,6%, respectivement) en raison de la baisse de la demande intérieure.

table 1

Le rapport est disponible dans son intégralité ici.

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