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Frontier technologies readiness index: Le Maroc gagne 6 places

Le Maroc gagne se hisse au 70e rang mondial, selon le Frontier technologies readiness index publié dans le rapport 2023 sur la technologie et l’innovation de la CNUCED. Notre pays a gagné ainsi six places par rapport à l’édition précédente.  

L’indice classe 166 pays en fonction de cinq éléments de base : la diffusion des TIC, les compétences, la recherche- développement (R-D), l’activité industrielle et l’accès au financement. Notre pays réalise des scores encourageants par rapport à plusieurs pays concurrents, mais au niveau de l’indicateur des compétences (113é rang mondial), il y a encore du chemin à faire.

A l’échelle africaine, le Maroc est devancé par l’Afrique du Sud classé 56éme et la Tunisie (66éme). Au niveau des pays arabes, nous arrivons derrière, les Emirats arabes unis (37éme), en tête de liste, suivie par l’Arabie Saoudite (47éme), le Bahreïn (60éme), Oman (64éme) et enfin Qatar (67éme).  

Le classement est dominé par les économies à haut revenu, notamment les États-Unis, la Suède, Singapour, la Suisse et les Pays-Bas.

Bien que les pays en développement soient les moins bien préparés à utiliser les technologies d’avant-garde, plusieurs économies d’Asie ont procédé à d’importantes orientations politiques qui leur ont permis d’obtenir de meilleurs résultats que prévu au regard de leur PIB par habitant.

L’Inde reste le pays le plus performant, grimpant de 67 places au classement, suivie par les Philippines (plus 54 places) et le Viêt Nam (plus 44 places).

L’indice montre que les pays d’Amérique latine, des Caraïbes et d’Afrique subsaharienne sont les moins bien préparés à exploiter les technologies d’avant-garde et risquent de manquer les opportunités technologiques actuelles.

Dans le rapport, 17 technologies d’avant-garde sont analysées :  Internet des objets, Énergie solaire à concentration (ESC), Chaîne de blocs, Nanotechnologies, Mégadonnées, 5G, Biocarburants, Véhicules électriques, Édition génomique, Robotique, Drones, Impression 3D, Énergie éolienne, Biogaz et biomasse, Hydrogène vert, Énergie photovoltaïque, Intelligence artificielle.

L’indice de préparation aux technologies d’avant-garde » montre que très peu de pays en développement ont les capacités nécessaires pour tirer parti de celles-ci.

La CNUCED estime que les 17 technologies d’avant-garde analysées dans le rapport pourraient représenter un marché de plus de 9 500 milliards de dollars d’ici à 2030, soit environ trois fois la taille actuelle de l’économie indienne. Mais jusqu’à présent, les économies développées en saisissent la plupart des opportunités, laissant les économies en développement à la traîne.

Les exportations totales de technologies vertes des pays développés sont passées d’environ 60 milliards de dollars en 2018 à plus de 156 milliards de dollars en 2021. Au cours de la même période, les exportations des pays en développement sont passées de 57 milliards de dollars à seulement 75 milliards de dollars environ. En trois ans, la part des pays en développement dans les exportations mondiales est passée de plus de 48 % à moins de 33 %.

L’analyse de la CNUCED montre que les pays en développement doivent agir rapidement pour tirer parti de ces opportunités et s’engager sur une trajectoire de développement conduisant à des économies plus diversifiées, plus productives et plus compétitives. Les révolutions technologiques passées ont montré que les premiers à les adopter peuvent progresser plus rapidement et en tirent des avantages durablement.

Les technologies vertes d’avant-garde telles que les véhicules électriques, l’énergie solaire et éolienne et l’hydrogène vert devraient atteindre une valeur marchande de 2 100 milliards de dollars en 2030, soit quatre fois plus qu’actuellement. Les recettes sur le marché des véhicules électriques pourraient être multipliées par cinq et atteindre 824 milliards de dollars en 2030, contre 163 milliards de dollars aujourd’hui.

Le rapport de la CNUCED appelle les gouvernements et la communauté mondiale à assurer la cohérence entre les accords internationaux sur le commerce, la propriété intellectuelle et le changement climatique afin de réduire le fossé des technologies vertes.

Les technologies vertes – celles qui sont utilisées pour produire des biens et des services dont l’empreinte carbone est réduite – se développent et offrent de plus en plus d’opportunités économiques. Mais de nombreux pays en développement pourraient ne pas en bénéficier si les gouvernements et la communauté internationale ne prennent pas des mesures décisives.

Le rapport 2023 sur la technologie et l’innovation de la CNUCED, publié le 16 mars, avertit que les inégalités économiques risquent de se creuser à mesure que les pays développés récolteront la plupart des bénéfices des technologies vertes telles que de l’intelligence artificielle, de l’internet des objets et des véhicules électriques.

« Nous sommes au début d’une révolution technologique basée sur les technologies vertes », a déclaré la Secrétaire générale de la CNUCED, Rebeca Grynspan. « Cette nouvelle vague de changements technologiques aura un impact considérable sur l’économie mondiale. Les pays en développement doivent s’approprier une plus grande part de la valeur créée par cette révolution technologique pour développer leur économie ».

Mme Grynspan a ajouté : « Rater cette vague technologique en raison d’un intérêt politique insuffisant ou d’un manque d’investissement ciblé dans le renforcement des capacités aura des conséquences négatives à long terme. »

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