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Lahlimi: « il serait rigoureux de prioriser le soutien au pouvoir d’achat »

Ahmed Lahlimi Alami, Haut-Commissaire au Plan, a présenté aujourd’hui le budget économique exploratoire 2023. A l’accoutumée, son message ne saurait passer sans une pique politique. Voici la conclusion de son mot:

« Dans un contexte mondial marqué par la succession de deux chocs, la crise pandémique et le conflit russo-ukrainien, l’incertitude et les risques ne cessent d’augmenter. Cette situation a perturbé la production et la consommation, entrainant ainsi une hausse importante des prix des produits de base.

Le Maroc, étant un pays importateur des produits énergétiques et alimentaires en particulier céréaliers, a été fortement impacté par les revers de cette crise. Cette inflation importée devrait atteindre un seuil exceptionnel cette année à l’instar de la plupart des pays du monde, ce qui devrait affecter brutalement le pouvoir d’achat et peser sur la rentabilité de quelques secteurs productifs. De ce fait, il serait rigoureux de prioriser le soutien au pouvoir d’achat dans les politiques publiques mises en place, et cibler les secteurs économiques en besoin d’appui pour mieux faire tourner la roue de l’économie.

En outre, la sécheresse connue durant cette campagne a pesé lourdement sur la situation économique. Force est de constater que le secteur agricole est confronté à des défis majeurs, notamment le problème structurel du changement climatique qui se traduit par la variabilité des températures et la rareté des précipitations qui impacte le rendement agricole et la sécurité alimentaire. Il serait donc nécessaire d’adopter des mesures adéquates de lutte contre ces enjeux en raison de la place importante qu’occupe le secteur agricole dans l’économie marocaine.

Par ailleurs, le Maroc devrait renforcer ses efforts dans le cadre de son engagement à atteindre les objectifs du développement durable, qui constituent un axe majeur du nouveau modèle de développement, notamment en matière de lutte contre les changements climatiques et leurs répercussions. Ceci devrait passer notamment par la favorisation des cultures résilientes et celles qui garantissent la sécurité alimentaire tout en préservant les ressources hydriques.

Etant donné les circonstances actuelles, la consolidation des bases d’une souveraineté alimentaire s’impose aujourd’hui plus que jamais afin de subvenir aux besoins alimentaires les plus fondamentaux et d’éviter les séquelles d’une éventuelle crise. Ainsi, un système de gouvernance intégrée et efficace et une approche transversale s’avèrent indispensables pour faire face aux défis actuels ».

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