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L’échec de l’expérience à l’exportation marocaine

C’est un fait : la vulnérabilité des opérateurs nationaux à l’international. C’est du moins ce qui ressort de la dernière étude « Analyse multidimensionnelle de l’évolution du profil des exportateurs marocains » publiée par l’Office des changes. Entre 2011 et 2019, la tendance  des entreprises actives à l’international qui cessent de l’être suit une courbe ascendante au moment où celles nouvellement actives empruntent le sens inverse.

L’analyse de l’évolution du nombre des exportateurs actifs apparus sur la période 2012 – 2019 montre une tendance baissière du nombre des opérateurs nouvellement apparus allant d’un taux d’apparition de 18,8% en 2012 à 12,3% en 2019.

Au cours de la période allant de 2011 à 2019, les nouvelles apparitions concernent l’ensemble des douze régions du royaume mais à des niveaux différents.

Ainsi, la région du Grand Casablanca – Settat enregistre la plus importante augmentation d’exportateurs actifs soit +1.895 exportateurs actifs entre 2011 et 2019. En parallèle, la répartition des apparitions par les autres régions se présente comme suit :

 Tanger – Tétouan – Al Hoceima : +596 exportateurs actifs ;

 Souss – Massa : +526 exportateurs actifs ;

 Rabat – Salé – Kenitra : +358 exportateurs actifs ;

 Fès – Meknès : +261 exportateurs actifs ;

 Marrakech – Safi : +241 exportateurs actifs ;

 Dakhla – Oued Eddahab : +194 exportateurs actifs ;

 Laâyoun – Sakya El Hamra : +169 exportateurs actifs ;

 L’Oriental : +89 exportateurs actifs ;

 Guelmim – Oued Noun : +34 exportateurs actifs

Beni Mellal – Khenifra : +34 exportateurs actifs ;

 Darâa – Tafilalt : +28 exportateurs actifs.

En 2020, et vu le contexte de la crise sanitaire mondiale et son impact sur les échanges économiques, le taux d’apparition enregistre le déclin le plus accentué depuis l’année 2012, atteignant 7,9% soit -34% par rapport à 2019. Ce recul touche l’ensemble des régions.

Analyse des disparitions des exportateurs actifs

L’analyse de la dynamique des exportateurs actifs disparus sur la période 2011 – 2019 laisse afficher une augmentation du nombre de disparitions au fil des années passant d’un taux de disparition de 6,9% en 2012 à 11,7% en 2019, soit un taux d’accroissement annuel moyen de 11,9%. Au cours de cette période, la région du Grand Casablanca – Settat enregistre la plus importante perte d’exportateurs actifs (-1.683).

En parallèle, la répartition des disparitions par les autres régions se présente comme suit:

 Tanger – Tétouan – Al Hoceima : 418 exportateurs actifs ;

 Souss – Massa : 370 exportateurs actifs ;

 Rabat – Salé – Kenitra : 300 exportateurs actifs ;

 Fès – Meknès : 237exportateurs actifs ;

 Marrakech – Safi : 185 exportateurs actifs ;

 Laâyoun – Sakya El Hamra : 123 exportateurs actifs ;

 Dakhla – Oued Eddahab : 119 exportateurs actifs ;

 L’Oriental : 55 exportateurs actifs ;

 Guelmim – Oued Noun : 25 exportateurs actifs ;

 Beni Mellal – Khenifra : 24 exportateurs actifs ;

 Darâa – Tafilalt : 13 exportateurs actifs.

En 2020, le nombre de disparitions marque une augmentation notable à cause des effets de la pandémie liée au Covid19 passant à un taux de disparition de 17,2%, soit +51,7% par rapport à 2019. Cette évolution concerne la totalité des régions du Royaume.

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