Selon les résultats de l’Enquête nationale sur la consommation et les dépenses des ménages 2013-2014 réalisée par le HCP, la part budgétaire du lait frais au niveau national a régressé par rapport à 2001 au profit du fromage et d’autres produits laitiers englobant le yaourt et le raib, le lait caillé, la crème fraîche et autres produits à base de lait.
La consommation du lait frais en milieu urbain a observé une régression de 0,3% par an passant de 36,83 litres en 2001 à 35,39 litres en 2014. Cette consommation se fait surtout sous forme de lait frais pasteurisé (y compris le lait de longue conservation UHT) chez les ménages citadins qui lui consacrent 46,7% du budget total des produits laitiers pour une quantité de 33 litres par personne et par an.
Cependant, la consommation du lait frais en milieu rural a par contre enregistré une hausse importante de 1,6 fois entre 2001 et 2014, soit 9,7% en moyenne par an. En effet cette quantité est passée de 13,71 litres à 22,24 litres. Les ménages ruraux optent toujours pour le lait frais non pasteurisé et en consomment 14,25 litres bien que le lait pasteurisé a connu une hausse de plus de 5,5 litres par rapport à 2001 et absorbe 28% de la dépense totale en produits laitiers.
En général, le lait frais est de loin le plus prisé des produits laitiers puisqu’il s’accapare à lui seul plus de la moitié du budget total alloué à ce sous -groupe en 2014. Les ménages en consomment annuellement 30,13 litres en moyenne par personne, ce qui représente 51% de la quantité totale des produits laitiers consommés.
Par ailleurs, la consommation nationale moyenne de lait et de produits laitiers a été d’environ 59 litres par habitant et par an, en 2014, en dessous de la norme recommandée par l’OMS d’environ 11 points. Les citadins ont consommé presque deux fois plus de produits laitiers et de lait que les ruraux. Plus de 50 % de la consommation laitière a concerné le lait frais, notamment pasteurisé, 16 % le petit-lait et 14 % le fromage. La consommation de lait en poudre est restée relativement faible, ne dépassant pas 0,7 litre par habitant et par an.
La dépense moyenne en lait et en produits laitiers par habitant et par an a été de 390,3 dirhams, au lieu de 366,5 dirhams en 2007, soit un accroissement moyen de 1 % par an.
L’activité laitière a progressé à un rythme modéré entre 2014 et 2017, après une phase de croissance soutenue qui avait marqué les cinq années antérieures. En moyenne annuelle, la progression de la production de lait s’est située à 1,9 % par an, au lieu de 5 % entre 2009 et 2013.
En moyenne, les prix du lait et des produits laitiers ont progressé de 5,9 % et 3,3 % respectivement en 2013. A partir de 2014, les prix à la consommation du lait et des produits laitiers sont restés quasiment stables, affichant respectivement des hausses de 0,1 % et de 0,3 % en moyenne.
