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Entreprises: Pourquoi les dépôts bancaires augmentent?

C’est l’un des signes de l’impact de la crise du Covid-19 sur la situation financière des entreprises.

Les dépôts des entreprises non financières (ENF) privées ont progressé de 8,2%, en glissement annuel, pour atteindre 170,4 MMDH à fin décembre 2021, selon Bank Al-Maghreb (BAM). Ces dépôts se sont accélérés  de plus de 13% par rapport à fin mai 2021 où ils se chiffraient à 147,6 MMDH.

Cette tendance témoigne d’une détente de la pression sur les liquidités bancaires. Mais, « elle reflète vraisemblablement des comportements de précaution des entreprises en matière de trésorerie dans la perspective de la chute de leurs ventes », selon les économistes. Ce constat est confirmé par les résultats de la dernière enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie de BAM. « Pour les trois prochains mois, les entreprises s’attendent à une baisse de l’activité. Et plus du tiers des entreprises déclarent ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future des ventes », note-t-on.

Même son de cloche auprès du HCP, qui indique dans une étude que « seulement près de 29% des entreprises prévoient de réaliser des projets d’investissement en 2022. 13% des entreprises anticipent une augmentation du niveau de leur investissement, 12% prévoient une stabilité et 3% une diminution. Par catégorie, un quart des GE anticipent  une augmentation du niveau d’investissement en 2022, 17% pour les PME et 11% pour les TPE».

Le fait que plus de 7 entreprises sur 10 ne prévoient aucun projet d’investissement en 2022 laisse présager une situation de trésorerie plus resserrée dans les prochains mois. D’ailleurs, « l’augmentation annuelle de 4,4% des crédits aux ENF privées recouvre des hausses de 9,4% des facilités de trésorerie et de 2,5% des prêts à l’équipement ainsi qu’une baisse de 5,1% des prêts immobiliers », souligne BAM.

Cette première photographie encore partielle et provisoire de la situation financière des ENF privées laisse présager que les effets financiers de la crise sanitaire seraient vraisemblablement plus significatifs dans les mois à venir. Bien que l’on ne sache pas encore (non disponibilité de plusieurs données) s’il s’agit d’une tendance dans la durée ou juste un décalage temporel entre les encaissements et les décaissements ? A suivre !

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