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Et de deux pour le forum de l’aquaculture

Sous la présidence effective du ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, l’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture a organisé aujourd’hui la deuxième édition du forum de l’aquaculture à Agadir.

L’essentiel du discours du Ministre

Aujourd’hui, ce sont 265 fermes aquacoles qui sont autorisées, dont 168 sont en cours d’installation dans 5 régions littorales, ayant fait l’objet d’une planification aquacole (Dakhla-Oued Eddahab, Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun, Tanger-Tétouan-Hoceima et l’Oriental). La concrétisation de ces projets marque la mutation du secteur aquacole et c’est surtout une multitude de nouveaux métiers et d’opportunités qui se
créent et se profilent pour notre tissu économique.
Ces opportunités intersectorielles ont inspiré le thème de ce deuxième forum, qui met l’accent sur les clusters côtiers, devant offrir des voies de croissance et mettre en réseau des activités économiques pour lesquels l’aquaculture offre un terrain fertile à l’investissement et à l’innovation.
Je voudrais saisir cette occasion pour retracer le travail de fond, construit en amont pour la préparation d’un cadre favorable au développement de la filière aquacole au Maroc.
L’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture (ANDA), créée en 2011 pour promouvoir et développer le secteur de l’aquaculture au Maroc, a déployé de gros efforts concertés, proportionnés et basés sur des éléments scientifiques fiables et concordants, qui ont permis de créer les conditions pour développer durablement un secteur d’avenir dédié aux investisseurs.

Les premiers chantiers phares lancés dans le cadre de la stratégie aquacole nationale ont porté sur la proposition d’un cadre juridique spécifique à cette activité et la planification du littoral Marocain à des fins aquacoles.
Ces deux grands chantiers structurants sont à même de fournir la visibilité nécessaire aux investisseurs intéressés par ce secteur porteur.
En effet, 10 plans aquacoles ont été réalisés dans une démarche de co-construction pour assurer le développement durable du secteur dans 8 régions littorales du Royaume. Ils mettent en exergue les potentialités considérables des différentes régions qui seront érigées en de véritables pôles de développement et d’intégration.
Réalisée sur plus de 1900 km du littoral national, cette planification aquacole a permis d’identifier les espaces favorables à l’aquaculture marine dans toutes ses composantes, de dresser la typologie d’une offre aquacole nationale et d’offrir des opportunités d’investissement viables.
Cette planification aquacole a pu définir un potentiel de production global de plus de 300 000 tonnes, dont environ 20 % prévu dans la région de Souss-Massa, estimé à 62 655 tonnes.
Des appels à manifestation d’intérêt seront lancés incessamment pour donner l’opportunité aux investisseurs de contribuer au développement d’une aquaculture durable et innovante dans les régions de Marrakech-Safi, Casablanca-Settat, Guelmim-Oued Noun, Laayoun-Sakia El Hamra et la lagune de la Marchica.
Comme vous pouvez le noter, de nombreuses réalisations ont déjà été enregistrées. Il s’agit aujourd’hui de
les renforcer, pour développer un écosystème économique aquacole durable, basé sur:
 La Gouvernance et la conservation ;
 La Recherche et l’innovation ;
 La formation et le renforcement des capacités ;
 L’Appui au tissu d’opérateurs privés aquacoles.
Mesdames et Messieurs,
En plus du cadre réglementaire et de la planification du littoral, une attention particulière a été portée à la mobilisation d’une recherche ciblée sur l’aquaculture.
C’est dans ce sens que des efforts considérables ont été déployés pour le renforcement des moyens de la recherche scientifique, en vue d’un meilleur accompagnement du secteur aquacole à l’échelle nationale.

Ainsi, une enveloppe globale de plus de 220 millions de dirhams a été mobilisée dans plusieurs projets de renforcement de la recherche, notamment :
 La mise en place d’une ferme et d’une écloserie expérimentale à Dakhla ;
 L’installation d’une écloserie de coquillages expérimentale à Amsa (Tétouan) ;
 La mise à niveau du réseau des laboratoires de surveillance du milieu marin ;
 L’équipement des centres de recherche spécialisés tel que celui de la surveillance des maladies animales aquatiques (pathologie);
 Le renforcement des moyens et des ressources de l’INRH pour le classement sanitaire des sites dédiés à la culture des coquillages, particulièrement pour certaines régions comme celle de Dakhla-Oued Eddahab qui est à vocation conchylicole ;
 Et enfin, le lancement de la construction d’une vedette océanographique pour l’appui aux études de faisabilité des projets aquacoles des opérateurs privés.
Mesdames et Messieurs
Parmi les 290 projets retenus, 167 sont en cours d’installation pour un investissement total d’environ 870 millions de dirhams, 109 sont portés par 552 jeunes entrepreneurs et 11 projets par des coopératives locales de pêche artisanale intéressées par l’aquaculture, comme relais de croissance, en faisant de ce programme un
vrai levier d’intégration et de développement local.
Je voudrai préciser qu’aujourd’hui, la région de Souss-Massa qui nous accueille, se positionne comme l’une des principales plateformes aquacoles au Maroc. En effet, la région compte 23 projets déjà autorisés et en
cours d’installation et 20 nouveaux autres consolideront la spécialisation régionale autour de l’élevage de la moule. L’ensemble de ces projets vise une production de plus de 58 000 tonnes pour un investissement de 481 millions de dirhams.
Mesdames et Messieurs,
L’aquaculture est au cœur de la composante sociale, et la composante sociale est au cœur des clusters côtiers et de l’économie bleue. C’est la raison pour laquelle l’ensemble des parties prenantes accorde une attention particulière aux projets portés par les jeunes et les coopératives de pêche artisanale.
Aussi, un programme structurant visant l’appui financier de ces projets aquacoles à caractère social a été mis en place., Il porte, pour la seule Région de Souss-Massa, sur la mobilisation par le Département de la Pêche Maritime d’une enveloppe de 12 millions de dirhams.
En plus, ces jeunes entrepreneurs bénéficient d’un appui substantiel du Conseil de la Région de Souss-Massa qui a mobilisé un montant de 20 millions dh pour le développement des projets aquacoles.
Je voudrai, à ce titre, remercier vivement M. Le Wali et M. Le Président de la Région, pour l’intérêt accordé au secteur aquacole et son intégration dans le Plan de Développement Régional de Souss-Massa.
Mesdames et Messieurs,
Il est important que l’offre de formation dans les métiers de l’aquaculture soit en phase avec l’essor de l’activité. Aussi, nous encourageons les actions de collaboration et de soutien du réseau de l’enseignement maritime sous tutelle du ministère, et nous appuyons également les initiatives déployées par les universités et établissements de l’enseignement supérieur pour assurer une formation de haut niveau dans les métiers de
l’aquaculture.
La formation est un levier important pour augmenter l’attractivité des métiers liés à l’aquaculture. En effet, qui dit métier attractif, dit d’abord une mise à disposition d’outils de production modernes, répondant aux attentes des jeunes, leur donnant envie de s’engager dans ce secteur.
Par ailleurs, pour assurer la compétitivité des entreprises aquacoles marocaines, les jeunes entrepreneurs et les investisseurs du secteur aquacole bénéficient d’un cadre fiscal favorable.
En effet, la loi de finances 2018 a apporté des mesures fiscales dédiées exclusivement au secteur de l’aquaculture. Il s’agit de l’exonération de la TVA sur les principaux intrants aquacoles (alevins, naissains et aliments) et la prorogation de la mesure relative à la baisse des droits de douanes sur l’aliment à 2,5 % (contre
25 % auparavant) pour une période de 6 ans.
Mesdames et Messieurs,
Notre ambition aujourd’hui est de réunir les conditions nécessaires à la réussite des projets aquacoles, de s’orienter vers une meilleure valorisation, de renforcer la formation de la main d’œuvre et des entrepreneurs et de leur assurer un accès au financement. A ce sujet, l’organisation professionnelle est essentielle, et nous travaillons pour l’organisation des professionnels des différents maillons la chaine de valeur aquacole en
fédération interprofessionnelle sur la base de la loi 12-03 portant organisations des fédérations interprofessionnelles agricoles et halieutiques.
Là encore, nous comptons beaucoup sur la proactivité des acteurs de la filière qui sont invités à faire preuve d’une ambition orientée vers la résilience de leurs activités, une production durable de produits alimentaires de qualité et une organisation efficace pour un meilleur positionnement du secteur.
A ce titre, j’appelle l’ensemble des partenaires à se mobiliser et à s’engager pleinement pour placer l’activité aquacole parmi les priorités.

Communiqué

  1. L’Aquaculture au Maroc,
  2. Une activité qui prend son élan

Projets aquacoles en cours d’installation

Dans le cadre de la nouvelle stratégie Halieutis mettant l’aquaculture au cœur du développement du secteur halieutique au Maroc, 290 projets localisés dans 5 régions à fort potentiel aquacole sont en cours d’installation.

Ces projets, ciblant une production de 195.375 Tonnes pour un investissement de 6.765 MDH, prévoient la création de 4.330 emplois directs et indirects. Riche de ce portefeuille de projets diversifiés, le secteur aquacole national est entrain de connaitre une véritable mutation et ancrage dans les régions à fort potentiel où il est appelé à contribuer substantiellement dans l’économie locale et nationale.

Tableau récapitulatif Investissements/Production

ActivitéNombre de projetsProduction (T)Investissement (MDH)Superficie (Ha)Emploi
Conchyliculture21457 7901 0873 1062 530
Algoculture5986 400300763760
Pisciculture1346 1804 8904 133865
Crevetticulture45 005488159175
Total290195 3756 7658 1614 330

MISE EN ŒUVRE DES PLANS D’AMÉNAGEMENT Et Nouvelle offre aquacole

La planification aquacole est un des piliers stratégiques pour le développement de l’aquaculture marine au Maroc. A cet égard, l’ANDA a lancé un vaste chantier de planification aquacole et s’est engagée à instaurer les meilleures pratiques en termes de gouvernance en s’inspirant des directives internationales pour mettre en œuvre une planification pertinente qui permet d’intégrer en toute harmonie les activités de la filière aquacole à celles des autres activités côtières.

C’est ainsi que dans le cadre du nouvel essor du secteur, l’ANDA a lancé, le 2 juin 2021, un Appel à Manifestation d’Intérêt pour la réalisation de nouveaux projets aquacoles et à l’issue duquel 100 projets ont été retenus pour une production prévisionnelle de 100 000 Tonnes/an. Ces projets concernent les régions de Dakhla-Oued Eddahab, Guelmim-Oued Noun, Souss-Massa, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et l’Oriental.

Par ailleurs, cinq nouveaux plans d’aménagement aquacole régionaux sont réalisés au niveau des régions de Guelmim-Oued-Noun, de Laâyoune Sakia El Hamra, de Casablanca-Settat, de Marrakech-Safi et de la lagune de Marchica. Ces plans d’aménagement aquacole ont fait ressortir un potentiel aquacole dépassant les 8 000 hectares.

Inclusion sociale Et renforcement des capacités

Pour accompagner efficacement les porteurs de projets, en particulier les jeunes entrepreneurs et les coopératives des marins pêcheurs, le Département de la Pêche Maritime (DPM) et l’Agence Nationale de Développement de l’Aquaculture ont mis en œuvre un programme d’appui financier et technique au profit de 116 projets aquacoles à caractère social. Ces projets ont mobilisé un investissement de l’ordre de 129 millions de dirhams (apport du Département de la Pêche Maritime)

Ces porteurs de projets bénéficient ainsi de l’acquisition des équipements nécessaires à l’installation de leurs projets. L’équipe de l’ANDA met à leur disposition un encadrement administratif et technique appropriés depuis les premières phases de cette action.

De plus, le Conseil Régional de la Région de Souss Massa a engagé environ 20 millions de dirhams pour le financement des projets aquacoles à caractère social et des plateformes de valorisation et de commercialisation de coquillages prévues dans cette Région.

Les projets aquacoles portés par les jeunes entrepreneurs et les coopératives de pêcheurs artisans de la Région, bénéficieront d’une prime d’investissement à hauteur de 20% du montant de l’investissement plafonnée à 2 millions de dirham pour chaque projet.

Quant aux projets de plateformes, la prime à l’investissement est de l’ordre de 20% de l’investissement de chaque projet (plafonné à hauteur d’1,2 million de dirhams).

Par ailleurs, le Département de la Pêche Maritime du ministère de tutelle et le Conseil régional de la région de Souss Massa se sont engagés à appuyer un projet de Pôle aquacole à Tiguert, région de Souss Massa, à hauteur de 10 millions de dirhams chacun. Ce projet, dont l’investissement total s’élève à 38 millions de dirhams, porte sur l’installation d’unités de conditionnement et de valorisation des moules d’élevage.

Ce programme d’appui technique et financier à finalité d’inclusion sociale est accompagné d’un plan de renforcement des capacités des porteurs de projets.

En effet, un programme de formation, théorique et pratique, au métier d’aquaculteur, qui cible les jeunes entrepreneur(e)s ainsi que les membres de coopératives, a été lancé par l’ANDA, en partenariat avec le Département de la Pêche Maritime, ce qui a permis la mise en place de trois fermes pédagogiques à Dakhla, Agadir et Ras Al Ma (Nador).

Cette action a été renforcée par le lancement d’un projet d’appui au développement des métiers d’aquaculture au Maroc porté par le DPM, l’ANDA et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation (FAO) pour un montant total de 2,5 millions de dollars, financés les ambassades du Royaume de Norvège et du Royaume des Pays Bas au Maroc.

Ce projet prévoit l’installation d’une station de démonstration et de formation pour la pisciculture à Sidi Ifni.

  1.  Souss Massa :

 Une région à fort potentiel Aquacole

Souss Massa constitue l’une des régions les plus riches et les prolifiques dans le domaine aquacole. Elle dispose, en effet, d’atouts et de potentialités importants qui la prédestinent à jouer un rôle prépondérant dans le développement durable de l’aquaculture au Maroc.

Plan de développement de l’aquaculture marine Dans la région de Souss massa

A cet égard, L’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture a mis en place un plan d’aménagement spécifique à la région, l’objectif étant de favoriser l’intégration écoresponsable de ce secteur dans son écosystème naturel. Il s’agit, par conséquent, d’optimiser la production et la valorisation aquacoles de la région, en total respect des valeurs internationales en la matière.

Il est à noter que le potentiel de production aquacole de la région, qui couvre une superficie de 4 110 ha, est estimé à 81 000 tonnes. Il est important de souligner ici que la région dispose de 2 265 ha, qui sont répartis en 151 unités de production aptes à la réalisation de projets de fermes aquacoles incluant la conchyliculture et l‘algoculture.

C’est en ce sens que ce potentiel est considéré comme un véritable créneau de développement intégré de toute la région, au regard de l’essaimage de l’aquaculture à l’échelle nationale.

Les projets aquacoles retenus Dans la région de Souss Massa

La région du Souss Massa regorge de projets aquacoles qui en font une véritable niche dans le domaine. A cet égard et dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’aménagement de la région, 43 projets ont été retenus. Trois de ces projets sont portés par 3 groupements de jeunes entrepreneurs (JE) originaires de la région. Trois autres projets sont initiés par des coopératives de marins pêcheurs.

L’ensemble de ces projets visent l’exploitation de quelques 1 368 ha de superficie et une production annuelle d’environ 58 000 tonnes. Ils mobilisent une enveloppe budgétaire de l’ordre de 481 millions de dirhams et projettent la création de 1 142 emplois.

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