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Industrie: Perte de 19.000 emplois en 2021

Entre 2020 et 2021, l’économie nationale a créé 230.000 postes d’emploi, résultant d’une création de 130.000 en milieu rural et de 100.000 postes en milieu urbain, contre une perte de 432.000 postes d’emploi une année auparavant, une création de 165.000 en 2019 et une création annuelle moyenne de 121.000 au cours des trois années prépandémie.

Le secteur des services a créé 115.000 postes, les BTP 71.000 postes, celui de l’ »agriculture, forêt et pêche » 68.000 et l’ »industrie y compris l’artisanat » en a perdu 19.000.

Le nombre total d’heures travaillées par semaine a augmenté de 394 millions heures en 2020 à 470 millions en 2021, ce qui correspond à une hausse de 19% des heures de travail.

Dans ces conditions, avec une hausse de 79.000 chômeurs, résultant d’une réduction de 41.000 chômeurs en milieu rural et d’une augmentation de 120.000 en milieu urbain, le volume globale de chômage a atteint 1.508.000 personnes au niveau national.

Le taux de chômage est ainsi passé de 11,9% à 12,3% au niveau national, de 15,8% à 16,9% en milieu urbain et de 5,9% à 5% en milieu rural. Il est plus élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (31,8%), les diplômés (19,6%) et les femmes (16,8%).

Le volume du sous-emploi est passé, durant la même période, de 1.127.000 à 1.003.000 personnes, de 619.000 à 550.000 dans les villes et de 508.000 à 453.000 à la campagne. Le taux de sous-emploi est ainsi passé, au niveau national, de 10,7% à 9,3%, de 10,1% à 8,8% en milieu urbain et de 11,6% à 10% en milieu rural.

I. Activité et emploi

Hausse de l’activité et retour au niveau d’avant la pandémie

Le taux d’activité a augmenté de 0,5 point pour s’établir à 45,3%. Avec cette augmentation, le taux d’activité a atteint un niveau avoisinant celui enregistré avant la pandémie (45,8% en 2019).

Cette hausse est plus prononcée en milieu rural (+0,9 point), passant de 50,0% à 50,9% qu’en milieu urbain (+0,4 point), passant de 41,9%à 42,3%.

La hausse de taux d’activité résulte de l’accroissement de la population en âge d’activité (15 ans et plus) de 1,4%, par rapport à 2020, et de l’accroissement de la population active de 3%. Le taux d’activité des femmes a augmenté de 1 point pour s’établir à 20,9% contre 70,4% pour les hommes.

Graphique 1 : Evolution du taux d’activité depuis l’année 2017 (en %).

Le taux d’emploi se rapproche de son niveau prépandémique

Le taux d’emploi a augmenté de 39,4% à 39,7% au niveau national (+0,3 point), il a baissé de 0,2 point en milieu urbain (de 35,3% à 35,1%) et a augmenté de 1,4 point en milieu rural (de 47,0 à 48,4%). En outre, ce taux a baissé parmi les hommes (-0,2 point) et augmenté parmi les femmes (+0,7 point). Toutefois, le taux d’emploi demeure inférieur au niveau enregistré avant la pandémie (41,6% en 2019).

Graphique 2 : Evolution du taux d’emploi depuis l’année 2017 (en %).

Les emplois créés, principalement rémunérés

Après avoir perdue 432.000 postes d’emploi une année auparavant, l’économie nationale a créé 230.000 postes d’emploi en 2021, ce qui correspond à une hausse de 2%, 100.000 postes en milieu urbain (+2%) et 130.000 en milieu rural (+3%).

Par type d’emploi, 197.000 postes d’emplois rémunérés ont été créés, 112.000 en milieu urbain et 85.000 en milieu rural. L’emploi non rémunéré a augmenté de 33.000 postes, création de 45.000 en zones rurales et perte de 12.000 en zones urbaines.

Graphique 3 : Variation nette d’emploi entre 2020 et 2021 selon le type d’emploi et le milieu de résidence.


Les secteurs des services et de l’ »agriculture, forêt et pêche » demeurent les premiers pourvoyeurs d’emploi

Parmi les 10.772.000 actifs occupés estimés en 2021, le secteur des « services » emploie 45,8%, suivi de l’ »agriculture, forêt et pêche » avec 31,2%, de l’ »industrie y compris l’artisanat » avec 11,7% (dont 44 ,6%[1] sont des activités artisanales) et des « BTP » 11,2%.

Près de 7 actifs occupés ruraux sur 10 (67,8%) exercent dans le secteur de l’agriculture, forêt et pêche, et près de deux tiers des actifs occupés citadins (65,8%) travaillent dans le secteur des services.

Création sectorielle de l’emploi

Le secteur de l’ »agriculture, forêt et pêche » a créé 68.000 postes d’emploi au niveau national, 79.000 en milieu rural et a perdu 11.000 en milieu urbain.

Le secteur des « services », quant à lui, a créé 115.000 postes d’emploi au niveau national (74.000 en milieu urbain et 41.000 en milieu rural), enregistrant une hausse de 2,4% de l’emploi dans ce secteur.

Le secteur de l’ »Industrie y compris l’artisanat, a perdu 19.000 postes, 12.000 en milieu urbain et 7.000 en milieu rural.

Le secteur des BTP a créé 71.000 postes d’emploi, 53.000 postes en milieu urbain et 18.000 en milieu rural.

Graphique 4 : Variation nette du volume de l’emploi entre 2020 et 2021 par secteur d’activité économique et milieu de résidence[2]

Hausse du volume horaire de travail

Le nombre total d’heures travaillées par semaine a augmenté de 394 millions heures en 2020 à 470 millions heures en 2021, ce qui correspond à une hausse de 19% des heures de travail.

Le volume d’heures travaillées par semaine est passé, en milieu urbain, de 237 millions à 287 millions heures (+21%) et, en milieu rural, de 158 millions à 183 millions heures (+16%).

II. Chômage et sous-emploi

Hausse du chômage

Entre 2020 et 2021, le nombre de chômeurs a augmenté de 79.000 personnes, passant de 1.429.000 à 1.508.000 chômeurs, ce qui correspond à une augmentation de 5,5%. Cette hausse est la conséquence d’une augmentation de 120.000 chômeurs en milieu urbain et d’une baisse de 41.000 en milieu rural

Le taux de chômage a passé, entre 2020 et 2021, de 11,9% à 12,3%. Par milieu de résidence, ce taux a passé de 5,9% à 5% (-0,9 point) en milieu rural et de 15,8% à 16,9% en milieu urbain (+1,1 point).

Graphique 5 : Evolution du taux de chômage depuis l’année 2017 (en %)

Cette hausse du chômage cache des disparités au niveau de l’ensemble des catégories de la population. En effet, le taux de chômage s’est accru respectivement de 0,6 point pour les femmes, passant de 16,2% à 16,8% alors que ce taux a quasiment stagné pour les hommes (de 10,7% à 10,9%). Selon le diplôme, le taux de chômage a enregistré une hausse de 1,1 point parmi les diplômés, passant de 18,5% à 19,6%, et une baisse de 5,6% à 4,6% parmi les personnes sans aucun diplôme.

Selon l’âge, le taux de chômage a augmenté de 0,6 point pour les jeunes âgés de 15 à 24 ans, passant de 31,2% à 31,8% et de 1,1 point pour les personnes âgées de 25 à 34 ans, passant de 18,5% à 19,6%.

Graphique 6 : Evolution du taux de chômage entre 2020 et 2021 pour certaines catégories de la population (en %)

Baisse du sous-emploi

Le volume du sous-emploi est passé, durant la même période, de 1.127.000 à 1.003.000 personnes, de 619.000 à 550.000 dans les villes et de 508.000 à 453.000 à la campagne. Le taux de sous-emploi est ainsi passé, au niveau national, de 10,7% à 9,3%, de 10,1% à 8,8% en milieu urbain et de 11,6% à 10% en milieu rural.

Graphique 7 : Evolution du taux de sous-emploi entre 2020 et 2021 par milieu de résidence (en %)

III. Situation régionale du marché du travail

Cinq régions abritent 72% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus. La région de Casablanca-Settat vient en première position avec 22,2% d’actifs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,4%), de Marrakech-Safi (13,3%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,6%) et de Fès-Meknès (11,4%).

Trois régions enregistrent des taux d’activité supérieurs à la moyenne nationale (45,3%). Il s’agit des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (49,8%), de Casablanca-Settat (47,7%) et de Marrakech-Safi (46,8%). En revanche, les taux les plus bas sont enregistrés dans les régions de Souss-Massa (41,3%) et de Fès-Meknès (42,3%) et de l’Oriental (42,5%)

Graphique 8 : Taux d’activité selon les régions et le milieu de résidence en 2021 (en%)

Par ailleurs, cinq régions concentrent près des trois quarts des chômeurs (71,6%) au niveau national. La région de Casablanca-Settat vient en première position avec 26,3%, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,3%), de Marrakech-Safi (12,4%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (9,8%) et de l’Oriental (9,7%).

Les taux de chômage les plus élevés sont observés dans les régions du Sud (20,1%) et dans la région de l’Oriental (18,1%). Avec une acuité moindre, deux autres régions dépassent la moyenne nationale (12,3%) ; à savoir Casablanca-Settat (14,6%) et Fès-Meknès (13,4%). En revanche, les régions de Marrakech-Safi, de Drâa-Tafilalet et de Béni Mellal- Khénifra enregistrent les taux les plus bas, respectivement 7,6%, 9,6% et 9,6%.

Graphique 9 : Taux de chômage selon les régions et le milieu de résidence en 2021 (en%)


[1] Selon l’auto-détermination des répondants.

[2] L’écart entre la variation de l’emploi au niveau global et par secteurs concerne les activités mal ou non désignées

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