
Selon les données de la Caisse Marocaine des Retraites, il est prévu que 68.418 fonctionnaires
seront mis à la retraite pour limite d’âge au titre des 5 prochaines années. L’ensemble représente environ 13,4 % des effectifs actuels de la fonction publique, soit 576.062 personnes.
L’Éducation nationale en tête (38,3 % des départs)
Avec 26.175 départs prévus, le ministère de l’Éducation nationale concentre près de 4 départs sur 10 dans l’administration.
Cette vague de départs atteindra un pic en 2026 (6.485 fonctionnaires) avant de décroître progressivement.
Le ministère de l’Intérieur : 22,8 % des départs
Le département de l’Intérieur enregistrera 15.617 départs, soit plus d’un cinquième du total.
Les projections montrent une relative stabilité autour de 3.000 départs par an, traduisant un besoin constant en renouvellement des cadres territoriaux et sécuritaires.
Santé, Justice et Enseignement supérieur : des enjeux de compétence
- Santé : 6.064 départs (8,9 % du total), soit près de 10 % de l’effectif du ministère, ce qui accentuera la pression sur le personnel médical déjà en sous-effectif.
- Justice : 2.196 départs (3,2 %), mais un ratio élevé (14,5 %) par rapport à son effectif total.
- Enseignement supérieur : 4.938 départs (7,2 %), représentant 18,6 % des effectifs — l’un des taux les plus élevés du tableau, annonçant une transition générationnelle importante dans les universités.
Économie, Finances et autres administrations
Le ministère de l’Économie et des Finances comptera 1.975 départs (2,9 % du total), équivalant à 9,7 % de ses effectifs.
Les autres administrations cumulent 11.453 départs (16,7 %), avec un ratio de 16,8 %, ce qui reflète un vieillissement significatif de plusieurs corps administratifs.
Tendances générales
- Hausse marquée en 2026, avant une stabilisation autour de 14.000 départs/an.
- Concentration dans les secteurs sociaux et territoriaux (Éducation, Intérieur, Santé).
- Enjeu budgétaire et de gestion RH majeur, nécessitant une politique proactive de recrutement, formation et mobilité pour maintenir la continuité du service public.