
Les Pays-Bas prévoient de déporter les migrants en situation irrégulière vers l’Ouganda. Selon le ministre néerlandais de l’Immigration et de l’Asile, David van Wijk, un projet pilote de hub de transit pourrait être lancé dès 2026.
Van Wijk a précisé que cette mesure vise à renforcer le retour des personnes qui n’ont pas droit au séjour en Europe et à envoyer un signal dissuasif : ceux qui reçoivent un refus d’asile devraient partir volontairement, sinon ils seraient déportés vers l’Ouganda. Les déportations concerneraient principalement des ressortissants africains de la région et des pays voisins de l’Ouganda.
Ce projet se distingue de l’accord similaire conclu par les États-Unis avec l’Ouganda en août, car il implique une coopération avec les institutions de l’ONU. Le HCR et l’Organisation internationale pour les migrations participeront au suivi des centres.
L’Ouganda a accepté de recevoir uniquement des adultes sans casier judiciaire, d’origine africaine et non impliqués dans des activités politiques. Les mineurs non accompagnés ne seront pas admis.
Le Financial Times souligne que l’efficacité de l’accord avec l’Ouganda est contestée, car la majorité des demandeurs d’asile non expulsés proviennent de l’Algérie, du Maroc, de la Syrie, de la Turquie et de l’Ukraine, des pays hors de la région visée par l’accord.
Avec cette initiative, les Pays-Bas deviendront le deuxième État de l’UE, après l’Italie, à signer un accord de déportation avec un pays non membre de l’UE.
Pour rappel, en 2024, Amsterdam a expulsé environ 4 200 personnes sur 19 000 sommées de quitter le territoire. Agences