CommuniquésEconomieLa Une

Marché obligataire MENA : le Maroc se classe 5ᵉ en 2025

Au cours des neuf premiers mois de 2025, le Maroc a émis pour 4,16 milliards de dollars d’obligations, se positionnant 5ᵉ dans la région MENA, derrière l’Arabie saoudite, les Émirats, le Qatar et Bahreïn.

Selon les données du London Stock Exchange Group (LSEG), les émissions obligataires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) ont augmenté de 20 % en glissement annuel au cours des neuf premiers mois de 2025, atteignant 125,9 milliards de dollars.

Dans son dernier rapport intitulé « Investment Banking Review », le LSEG indique que l’Arabie saoudite a mené la région avec 67,6 milliards de dollars d’émissions, soit plus de la moitié du total, enregistrant une hausse de 37 % par rapport à l’an dernier.
Les Émirats arabes unis suivent avec 32,7 milliards, tandis que le Qatar, Bahreïn et le Maroc représentent des parts plus modestes, tout comme l’Égypte, le Koweït et Oman.

Le marché obligataire saoudien s’est fortement développé ces dernières années, les investisseurs locaux et internationaux recherchant diversification et rendement stable. Une analyse de Kamco Invest en décembre a projeté que le Royaume sera leader dans les maturités obligataires du Conseil de coopération du Golfe (GCC) pour les cinq prochaines années, avec environ 168 milliards de dollars arrivant à échéance entre 2025 et 2029.

Le rapport LSEG souligne :

« Les émissions obligataires en MENA ont totalisé 125,9 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2025, soit 20 % de plus que l’an dernier à la même période, et le niveau le plus élevé pour janvier-septembre depuis le début de nos enregistrements en 1980. »

Le nombre d’émissions a augmenté de 27 % sur la même période, dépassant tous les totaux précédents.

Dans les Émirats, les émissions obligataires ont atteint 32,71 milliards de dollars, soit une légère baisse de 4 % par rapport à 2024.
Au Qatar, elles se sont élevées à 10,97 milliards, suivies par Bahreïn (4,57 milliards), Maroc (4,16 milliards), Égypte (2,59 milliards), Koweït (2,55 milliards) et Oman (750 millions).

Parmi les plus grandes émissions de la période figurent deux émissions souveraines saoudiennes en janvier et septembre (11,95 et 5,5 milliards), ainsi que la transaction de Saudi Aramco en mai pour 4,95 milliards.

Le LSEG note que les émetteurs financiers ont représenté 58 % des fonds levés, tandis que les gouvernements et agences ont compté pour 25 %. Les obligations islamiques (sukuk) ont généré 48,2 milliards, un record historique, représentant 38 % du total des émissions obligataires contre 36 % sur la même période en 2024.

Le rapport indique également que HSBC est arrivé en tête du classement des bookrunners obligataires en MENA avec 13,18 milliards de dollars, suivi par Standard Chartered, JPMorgan, Citi et Goldman Sachs.

Fusions et acquisitions (M&A)

La valeur des transactions M&A annoncées dans la région MENA a atteint 157,3 milliards de dollars, soit une hausse de 166 % par rapport à l’an dernier.
L’acquisition de 49 milliards de dollars d’Electronic Arts par un consortium incluant le Public Investment Fund d’Arabie saoudite a fortement contribué à ce total. Le nombre de transactions annoncées a augmenté de 13 %, atteignant un record.

Les transactions impliquant une cible MENA ont atteint 56,9 milliards, +143 % sur un an, a rapporté arabnews.Les M&A sortantes de la région ont totalisé 93,8 milliards, un record malgré une baisse de 2 % du nombre de deals.
Goldman Sachs arrive en tête pour les services de conseil M&A avec un total de 104 milliards de dollars de transactions.

Frais bancaires d’investissement

Les frais bancaires générés dans la région MENA ont atteint 1,3 milliard de dollars, +14 % sur un an.
L’Arabie saoudite et les Émirats représentent 80 % des revenus. HSBC a perçu le plus de frais (93 millions, 7 % du total).

  • Frais de souscription sur le marché obligataire : 422,3 millions, +22 %
  • Frais de souscription sur le marché actions : 247,4 millions, +7 %
  • Frais de conseil M&A : 337,1 millions, +86 %
  • Syndicated lending : 315 millions, -22 %

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page