Commerce extérieur : Les termes de l’échange du Maroc s’améliorent en 2025 grâce au repli des prix à l’import
Les dernières statistiques , émanant du Haut Commissariat au Plan, relatives aux Indices du Commerce Extérieur (ICE) du deuxième trimestre 2025 confirment une tendance marquée : alors que les prix des exportations marocaines se stabilisent, ceux des importations poursuivent leur chute. Résultat : une nette amélioration des termes de l’échange au bénéfice du Maroc.
Exportations : une stabilisation après la correction de 2023
En 2023, l’indice des valeurs unitaires à l’export avait fortement fléchi, passant de 129,3 au 1er trimestre à 116,3 au 3e trimestre, avant un léger rebond en fin d’année (122,6).
Depuis 2024, les exportations se maintiennent autour de 116–118 points, traduisant une stabilité des prix des produits exportés (phosphates et dérivés, produits agroalimentaires, textiles…), mais sans retrouver les sommets de 2022–2023.
Importations : un repli continu et accéléré
La tendance est plus marquée à l’import. L’indice, qui atteignait 125,8 début 2023, a reculé régulièrement pour tomber à 111,1 fin 2024.
En 2025, la baisse s’accentue : 109,3 au 1er trimestre et 104,8 au 2e trimestre, son niveau le plus bas depuis 2019.
Ce reflux reflète la détente des prix des hydrocarbures, matières premières et intrants industriels sur les marchés internationaux, allégeant la facture d’importation du Maroc.
Termes de l’échange : un avantage croissant pour le Maroc
Avec des exportations stables et des importations en forte baisse, l’écart entre les deux indices atteint un record.
- T1 2025 : exportations 117,0 vs importations 109,3 → écart de +7,7 points
- T2 2025 : exportations 117,1 vs importations 104,8 → écart de +12,3 points
Cet écart illustre une amélioration notable des termes de l’échange, renforçant la position du Maroc sur le plan commercial.
Enjeux macroéconomiques
- Balance commerciale : la baisse des prix à l’import pourrait réduire le déficit commercial, surtout en période de forte facture énergétique.
- Compétitivité externe : la stabilité des prix à l’exportation limite les pertes de revenus, tout en renforçant le pouvoir d’achat des devises étrangères obtenues.
- Inflation importée : le repli des prix à l’import contribue à modérer l’inflation intérieure, un atout pour la politique monétaire.
En résumé, la dynamique récente du commerce extérieur joue en faveur du Maroc : des exportations qui résistent et des importations moins coûteuses, une combinaison qui pourrait améliorer l’équilibre des échanges et soutenir la croissance.
