Le marché bancaire gabonais reste largement concentré, dominé par trois établissements principaux : BGFI Bank, AFG Bank Gabon (ex-BICIG) et l’Union Gabonaise de Banque (UGB), contrôlée par Attijariwafa Bank. Ces trois acteurs cumulent 84,9 % des crédits et 71 % des dépôts bancaires en 2024, selon le rapport pays 2025 de la Banque africaine de développement (BAD).
Cette concentration met en lumière le rôle stratégique d’Attijariwafa Bank dans la dynamique du secteur, aux côtés d’autres banques panafricaines comme UBA, Ecobank et Orabank.
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Focus Attijariwafa Bank : le paysage bancaire gabonais reste concentré
Le secteur bancaire gabonais est largement dominé par trois acteurs majeurs : BGFI Bank, BICIG (devenue AFG Bank Gabon) et l’Union Gabonaise de Banque (UGB). Selon le rapport pays 2025 de la Banque africaine de développement (BAD), ces trois institutions détiennent 84,9 % des crédits accordés et 71 % des dépôts bancaires du pays en 2024.
Une africanisation progressive du secteur
Le secteur bancaire gabonais, existant depuis 1945, a vu une transformation significative de son actionnariat au cours des vingt dernières années. Jadis dominé par les banques françaises (Crédit Lyonnais, Crédit Agricole, BNP Paribas), le marché s’ouvre progressivement aux groupes africains.
- UGB est contrôlée par Attijariwafa Bank (Maroc)
- BICIG appartient au groupe ivoirien AFG Bank
- Le secteur inclut également des institutions panafricaines comme UBA (Nigeria), Ecobank et Orabank (Togo)
Cette évolution traduit une africanisation croissante du paysage bancaire gabonais.
Les autres acteurs, tels qu’Orabank, Ecobank, Citibank et United Bank for Africa (UBA), se partagent le reste du marché. La Banque pour le commerce et l’entrepreneuriat du Gabon (BCEG), lancée en décembre 2024, n’est pas encore incluse dans ces chiffres.
Croissance des crédits et des placements, mais qualité d’actifs en tension
Selon la BAD, les dépôts bancaires ont reculé de 1,3 % en 2024, tandis que les crédits ont progressé de 1 %, ce qui améliore le ratio crédits/dépôts de 64,2 % en 2023 à 66,1 % en 2024. Parallèlement, les placements bancaires ont bondi de 23,8 %, passant de 1 070,1 milliards à 1 325,1 milliards de FCFA.
Cependant, cette dynamique s’accompagne d’une dégradation de la qualité des actifs, avec une hausse des créances douteuses, fragilisant la solidité du système bancaire.
Un développement bancaire encore limité
Bien que le Gabon soit le deuxième marché bancaire de la CEMAC, derrière le Cameroun, la BAD souligne que le niveau de développement financier reste faible. L’activité bancaire est surtout concentrée dans les grandes villes (Libreville, Port-Gentil, Franceville), limitant l’inclusion financière en zone rurale.
(Le Nouveau Gabon)
