Nigeria–Maroc : le méga-gazoduc entre dans une nouvelle phase

Le projet de gazoduc Nigeria–Maroc, estimé à 25 milliards de dollars, progresse avec la création d’une société holding, selon un haut responsable.
« Nous voulons accélérer la prochaine phase après la signature du traité lié au projet, avec la création de la société holding chargée du financement et de la construction », a déclaré Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), dans des propos relayés par la presse locale.
Ce gazoduc de 6 000 km permettra d’acheminer entre 15 et 30 milliards de m³ de gaz naturel, offrant un accès à l’énergie à environ 400 millions de personnes dans 13 pays, et renforçant de manière significative l’approvisionnement énergétique régional.
Il partira du Nigeria et longera la côte atlantique en traversant le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie, avant d’atteindre le Maroc, où il se connectera au Gazoduc Maghreb–Europe et aux réseaux gaziers européens. Le projet alimentera également trois pays enclavés : le Niger, le Burkina Faso et le Mali.
Les promoteurs prévoient une réalisation par étapes : une société holding pilotera le financement et la construction, tandis que trois sociétés de projet distinctes géreront différents tronçons, selon un rapport de Zawya Projects publié en juillet.
Les autorités marocaines ont indiqué qu’un nouveau mémorandum d’entente a été signé entre la National Petroleum Company Limited (NNPC) du Nigeria, l’ONHYM du Maroc et la Société togolaise de gaz (SOTOGAZ) lors de réunions à Rabat.
En mai, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, avait annoncé que les études d’ingénierie étaient achevées, incluant la cartographie de l’itinéraire optimal du projet. Elle avait également précisé que les Émirats arabes unis se sont engagés à contribuer au financement, aux côtés d’autres bailleurs tels que la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque islamique de développement (BID) et le Fonds de l’OPEP. Agences