Porté par la reprise des secteurs agricole, industriel et tertiaire, le Produit Intérieur Brut (PIB) du Maroc devrait enregistrer une croissance de 4,4 % en 2025, avant de légèrement ralentir à 4 % en 2026, selon le Budget Economique Exploratoire (BEE) 2026 publié par le HCP.
Cette performance confirme la résilience de l’économie nationale dans un contexte de relance post-crise et de transformation sectorielle progressive.
Reprise du secteur agricole en 2025
Après des années de sécheresse, la campagne 2024/2025 affiche un bon démarrage grâce aux pluies de mars et avril, malgré un début perturbé. La production céréalière devrait atteindre 44 millions de quintaux (+41 %), mais reste en dessous de la moyenne décennale.
Les cultures printanières profitent également de conditions favorables, tout comme l’élevage, soutenu par de meilleures pâtures, des aides publiques et un appel royal à suspendre le sacrifice.
La valeur ajoutée agricole progresserait de 4,7 % en 2025, après un recul de 4,8 % en 2024. En 2026, elle pourrait croître de 3,3 %. Avec la pêche et l’aquaculture en soutien, le secteur primaire devrait croître de 4,6 % en 2025 et 3,2 % en 2026, contribuant positivement à la croissance du PIB.
Dynamique des activités non agricoles
Les activités non agricoles devraient croître de 4,3 % en 2025 et 4,0 % en 2026, portées par le BTP, l’industrie et les services. L’essor de l’amont agricole renforce les pôles agro-industriels et soutient les exportations.
Le textile progresserait modérément (2,8 % en 2025, 3,1 % en 2026), grâce à la demande, l’innovation et l’intégration de la chaîne de valeur.
En revanche, la fabrication de matériel de transport subirait en 2025 des difficultés techniques et la baisse de la demande européenne en véhicules thermiques, avant un redressement progressif.
Industrie chimique : +6,6 % en 2025, +5,1 % en 2026, tirée par la demande étrangère en produits phosphatés et le développement de nouvelles unités vertes.
Secteur extractif : +7,1 % en 2025, +5,7 % en 2026, porté par la demande mondiale en phosphate et l’entrée en service du complexe de Mzinda.
BTP : +4,9 % en 2025, +4,1 % en 2026, soutenu par les grands projets d’infrastructures liés à la CAN 2025, à la Coupe du Monde 2030 et à la reconstruction post-séisme.
Secteur secondaire : +4,2 % en 2025, +4,1 % en 2026, avec une contribution de 1,1 point au PIB chaque année.
Secteur tertiaire : +4,4 % en 2025, +4,0 % en 2026, soutenu par le commerce, le tourisme (+8,4 % en 2025), le transport (+6,6 %) et la logistique.
