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Auto chinoise: des signes de fatigue?

En quelques jours seulement, deux actualités venues de Chine bousculent l’image d’une industrie automobile chinoise invincible et conquérante.

Commençons par BYD, premier constructeur national et désormais acteur majeur sur la scène mondiale. La marque a connu une croissance fulgurante ces dernières années, détrônant même Tesla en tant que premier fabricant mondial de véhicules électriques.

Pour 2025, BYD visait une croissance de 30 %, soit 5,5 millions de voitures vendues. Mais selon une source anonyme citée par Reuters, la dynamique s’est nettement ralentie : seulement 13 % de croissance au premier quadrimestre 2025 comparé à la même période en 2024, et à peine 0,2 % pour le seul mois de mai. On parle donc d’une stagnation inquiétante.

Face à cette situation, BYD aurait déjà réduit sa production de 30 % et supprimé les équipes de nuit dans quatre usines, pour faire face à un stock excédentaire capable de couvrir le marché pendant trois mois et demi.

Cette surproduction ne concerne pas seulement BYD, mais presque toutes les marques chinoises, qui peinent à écouler leurs véhicules sur le marché intérieur. Or, pour ces groupes souvent soutenus par l’État, réduire la production signifie perdre subventions et avantages, ce qui les pousse à adopter des solutions pour le moins controversées.

Toujours selon Reuters, la stratégie consiste à produire des voitures, à les immatriculer en Chine, puis à les expédier rapidement vers des marchés secondaires — Moyen-Orient, Asie du Sud-Est, Russie — où elles sont vendues à prix cassés en tant que véhicules d’occasion. Une tactique qui complique encore la concurrence, déjà mise à mal par les prix agressifs des constructeurs chinois.

Alors, l’industrie automobile chinoise est-elle une puissance durable ou une bulle destinée à éclater ?

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