Le gouvernement renforce les mesures pour la sécurité routière

Le ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, a présidé jeudi à Rabat une réunion du Comité permanent de la sécurité routière, aux côtés du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi. Cette rencontre a permis de présenter le bilan des accidents de la route pour 2024 et d’adopter un programme d’urgence pour l’été 2025.

Une situation alarmante
Avec plus de 143 000 accidents en 2024 (+16,2 % par rapport à 2023) ayant causé 4 024 décès (+5,4 %), la situation est jugée préoccupante. Les cinq premiers mois de 2025 confirment cette tendance, avec une hausse de 21 % des décès et blessés graves.

Un été sous surveillance renforcée
Le programme d’urgence adopté prévoit plusieurs mesures strictes :

• Renforcement du contrôle de la vitesse,
• Port obligatoire du casque pour les motos et tricycles,
• Surveillance accrue des autocars et lutte contre les comportements dangereux,
• Mobilisation des brigades de circulation routière (BMCR).

Un arsenal technologique inédit
Des radars tractables, des appareils de contrôle de vitesse pour motos, ainsi que des systèmes de vérification du numéro de châssis seront déployés. En parallèle, les caméras fixes de la DGSN seront généralisées en milieu urbain et sur les autoroutes.

Nouvelles sanctions et coordination judiciaire
La vente ou le transfert de propriété d’un véhicule sera désormais suspendue tant que les amendes ne seront pas payées. Une circulaire du ministère public renforcera l’application judiciaire de ces mesures.

Autres nouveautés :

• Contrôle technique obligatoire pour les motos de plus de 50 cm³,
• Audit des fabricants et revendeurs de motocycles,
• Campagnes de sensibilisation tous canaux confondus.

Une coordination renforcée
La réunion s’est conclue par la création d’un comité de veille pour assurer le suivi régulier des mesures sur le terrain, et la signature d’une convention entre la NARSA et l’Observatoire national de la criminalité pour échanger des données, analyser les comportements à risque et renforcer la formation des acteurs concernés. map