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Rabat et Ankara parient sur les capitaux, pas sur les clauses

Maroc-Turquie: Pas de révision de l’ALE, mais une relance par l’investissement

Les dés sont  jetés : Aucun changement de cadre juridique n’a été évoqué lors de la 6ᵉ réunion du Comité mixte de l’ALE, Maroc et Turquie tenue lundi à Ankara , les efforts portent avant tout sur l’exploitation optimale des mécanismes existants. Cette rencontre, présidée par le vice-ministre turc du Commerce, Mustafa Tuzcu, et le secrétaire d’État marocain chargé du Commerce extérieur, Omar Hejira, a confirmé leur volonté de renforcer leur coopération économique en se concentrant prioritairement sur les investissements directs, tout en maintenant le cadre juridique actuel.

Les deux responsables ont réaffirmé leur volonté de hisser les relations économiques à un niveau stratégique, en s’appuyant sur les acquis de l’ALE en vigueur depuis 2006. Au cœur des discussions : l’augmentation du volume des échanges, aujourd’hui estimé à 5 milliards de dollars, et le renforcement de la coopération économique dans une logique gagnant-gagnant.

Les deux pays ont convenu d’un ensemble de mesures concrètes pour rééquilibrer la balance commerciale – marquée actuellement par un déficit du côté marocain – et de dynamiser les échanges, qui s’élèvent à près de 5 milliards de dollars.

Parmi les actions retenues :

  • la mise en place d’un forum turco-marocain de l’investissement d’ici un an ;
  • le renforcement de l’intégration industrielle, notamment dans la transformation ;
  • la facilitation de l’accès des produits agricoles marocains au marché turc ;
  • le lancement de projets conjoints dans le textile destinés à l’export ;
  • l’organisation de rencontres B2B et de forums sectoriels.

Une feuille de route commune, axée sur l’action

La réunion a abouti à une déclaration conjointe fixant une série de mesures concrètes :

  • Renforcer l’accès des produits marocains, en particulier agricoles et alimentaires, au marché turc ;
  • Favoriser la production conjointe, notamment dans le textile, pour viser les marchés tiers ;
  • Créer une ligne directe de communication entre les ministères pour lever les obstacles au commerce ;
  • Organiser un Forum d’affaires et d’investissement Turquie–Maroc dans les 12 mois à venir ;
  • Multiplier les rencontres B2B sectorielles, avec des délégations croisées ;
  • Identifier des filières industrielles stratégiques à fort potentiel de coopération dans les chaînes de valeur.

5 milliards de dollars d’échanges commerciaux

Mustafa Tuzcu s’est félicité de la progression continue des flux commerciaux entre Rabat et Ankara, qui atteignent aujourd’hui près de 5 milliards de dollars, un signe tangible de la vitalité du partenariat. Il a également rappelé que les investissements turcs au Maroc ont dépassé le milliard de dollars, générant environ 20 000 emplois pour des citoyens marocains.

Les entreprises turques sont aujourd’hui actives dans plusieurs secteurs, notamment le BTP, avec des projets cumulés de 4,3 milliards de dollars. Elles entendent aussi jouer un rôle central dans les chantiers liés à la Coupe du Monde 2030, que le Maroc coorganisera avec l’Espagne et le Portugal.

Côté marocain, Omar Hejira a souligné que le Royaume demeure un territoire d’opportunités pour les investisseurs turcs, affirmant : « Nous offrirons toutes les facilités nécessaires pour accompagner les entreprises turques dans leur implantation au Maroc, dans le respect du principe gagnant-gagnant. »

(Avec agences)

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