F-35, B-52, ravitailleurs : l’armée américaine muscle sa présence près de l’Iran

Alors que les tensions ne cessent de croître au Moyen-Orient, les États-Unis ont entamé un vaste redéploiement militaire, mobilisant des avions de combat de pointe et une flotte de ravitailleurs aériens à destination de la région.
Depuis lundi 16 juin, une trentaine d’avions ravitailleurs KC-135 et KC-46 de l’US Air Force ont transité par l’Europe, avant de reprendre leur envol le lendemain en direction du Moyen-Orient, cette fois escortés par des F-15, F-16, F-22 Raptor et F-35 Lightning II, soit l’élite de la flotte américaine.
Selon plusieurs experts OSINT, ces mouvements aériens seraient liés à des opérations sous l’autorité du Commandement central américain (CENTCOM), couvrant notamment les zones sensibles du Golfe, de la Syrie et de l’Irak. L’analyste OSINTdefender a confirmé que près de 20 ravitailleurs avaient quitté leurs bases européennes ce mardi matin avec une flotte de chasseurs, évoquant des missions « Coronet » – terme utilisé pour désigner des transferts aériens stratégiques accompagnés de ravitaillements en vol.
L’Iran en ligne de mire ?
Alors que l’ayatollah Ali Khamenei met en garde contre des « dommages irréparables » en cas d’intervention américaine, le Pentagone renforce également sa présence dans l’océan Indien, avec le déploiement de bombardiers lourds B-52 sur la base stratégique de Diego Garcia.
Située à mi-chemin entre l’Afrique et l’Asie, cette base pourrait servir de tremplin pour d’éventuelles frappes ciblées, y compris contre des infrastructures sensibles en Iran. Les précédents déploiements de B-2 furtifs en mai dernier avaient déjà été perçus comme un message direct à Téhéran.
Par ailleurs, les tensions dans le Golfe pourraient impacter le marché pétrolier mondial, avec des répercussions sur les prix des hydrocarbures importés par le Maroc. D’un point de vue sécuritaire, ce regain de tensions pourrait également affecter la planification des missions internationales et la coopération militaire dans la région MENA.
Dans un communiqué publié lundi, le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a confirmé l’intensification des déploiements. « La protection des forces américaines est notre priorité absolue », a-t-il insisté, affirmant que les ordres ont été donnés le week-end dernier pour « renforcer notre dispositif défensif dans la région »