
Au Maroc, la confiance envers les médias affiche l’un des taux les plus bas parmi les 48 pays analysés par le Digital News Report 2025 (DNR), avec à peine 28 % d’adhésion, confirmant ainsi un scénario de stagnation. Ce taux au Nigeria est de 68% , Kenya (65%), South Africa (55%).
Pour beaucoup de citoyens marocains, les médias manquent d’indépendance réelle, éludant les sujets sensibles et adoptant majoritairement la ligne du discours gouvernemental.
D’après les données du Digital News Report, près de quatre Marocains sur cinq (78 %) s’informent désormais en ligne, les réseaux sociaux et applications de messagerie jouant un rôle central. YouTube et Facebook sont les plateformes les plus utilisées pour l’information (49 % et 47 % respectivement), suivies d’Instagram (32 %) et de TikTok (24 %). Les groupes WhatsApp (30 %) sont aussi largement utilisés pour consulter et partager des informations, tandis que l’application Telegram, chiffrée et sécurisée, gagne du terrain.
Ce recours massif aux réseaux sociaux, combiné à une confiance relativement faible envers les médias traditionnels, rend les Marocains vulnérables aux campagnes de désinformation. Plus de la moitié des sondés (54 %) déclarent avoir du mal à distinguer les vraies informations des fausses sur Internet. Les influenceurs (52 %) sont perçus comme la plus grande menace en matière de désinformation, devant les hommes politiques (30 %) et les médias eux-mêmes (28 %).