
Le nouveau rapport statistique de Caritas Italiana dresse un constat alarmant : 5,69 millions d’Italiens vivent dans la pauvreté absolue, soit 9,7 % de la population. L’Italie se place désormais 7ᵉ en Europe pour le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, qui touche 22,8 % des habitants, en hausse par rapport à 2023.
Travail qui ne protège plus
- 21 % des actifs perçoivent un salaire insuffisant pour vivre décemment.
- 16,5 % des travailleurs se trouvent eux‑mêmes en pauvreté absolue.
- Entre 2008 et 2024, les salaires réels ont perdu 8,7 % de pouvoir d’achat, le pire recul du G20.
Seule l’éducation apparaît protectrice : la pauvreté concerne 13 % des familles peu diplômées, contre 4,6 % lorsque le chef de famille possède au moins le bac.
Logement : un tiers des aidés en difficulté
Parmi les personnes accompagnées par Caritas en 2024 :
- 33 % ont connu une forme de mal‑logement.
- 22,7 % vivent des situations extrêmes (sans‑abri, hébergement précaire, risque d’expulsion).
- Les cas les plus graves touchent surtout hommes, jeunes adultes (18‑34 ans), étrangers et personnes seules sans couverture sociale.
Besoins multiples et réponses d’urgence
Plus de 62 % des personnes mal‑logées cumulent au moins trois besoins essentiels (logement, revenu, santé, emploi). Caritas intervient via :
- hébergements d’urgence et de longue durée,
- aides aux loyers et aux factures,
- accompagnement social personnalisé.
En clair : malgré le ralentissement de l’inflation, la hausse du coût de la vie et la faiblesse des salaires aggravent la précarité. Caritas appelle à des politiques structurelles pour le logement, l’emploi et le soutien aux revenus, afin de briser un cercle de pauvreté qui touche désormais près d’un Italien sur dix.
AN