L’économie industrielle marocaine entame l’année sur une note globalement positive. Selon les dernières données publiées par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), l’indice de la production industrielle, énergétique et minière (base 2015 = 100) affiche une progression notable au premier trimestre 2025. Cette croissance, portée par plusieurs branches manufacturières stratégiques, reste toutefois contrastée selon les secteurs.
Hors raffinage pétrolier, l’industrie manufacturière enregistre une hausse de 3,2 % par rapport au premier trimestre 2024. Plusieurs filières industrielles tirent cette performance vers le haut.
L’industrie automobile continue de jouer un rôle de locomotive avec une progression de 12,7 %, au moment, plus spectaculaire encore, la fabrication d’équipements électriques bondit de 24,7 %, signalant une forte reprise. La pharmacie (+10,6 %) et la chimie (+8,2 %) affichent également de bons résultats, témoins d’une consolidation de l’industrie de transformation. La métallurgie (+14 %) et les produits minéraux non métalliques (+2,9 %) bénéficient, quant à elles, d’un effet de reprise dans les secteurs de la construction et de l’infrastructure.
En revanche, d’autres branches affichent des contre-performances notables. La fabrication de tabac chute de 27,3 %. Les segments de la fabrication de matériels de transport non automobile (−12,1 %), des produits électroniques (−5,6 %), des produits métalliques hors machines (−6,1 %) et des boissons (−5,5 %).
Du côté des industries extractives, la tendance est résolument positive. La production globale progresse de 10,8 %, portée par une hausse de 11,3 % dans les « produits divers des industries extractives » et une légère amélioration dans les minerais métalliques (+0,2 %). Cette reprise pourrait refléter une amélioration des cours des matières premières à l’export et une relance des activités minières nationales.
L’électricité, pilier de l’activité économique, affiche également une croissance robuste avec une hausse de 7,1 % sur un an. Cette évolution est en ligne avec l’augmentation de la demande industrielle, confirmant la dynamique de reprise économique.
