Fonds alternatifs : une feuille de route ambitieuse pour renforcer le rôle du dépositaire
Le dépositaire est un acteur clé de l’écosystème des Fonds alternatifs, garant de la bonne gouvernance des fonds, de la sécurité des actifs et de la protection des investisseurs, a affirmé, mercredi à Casablanca, le directeur général du groupe CDG (Caisse de Dépôt et de Gestion), Khalid Safir.
Intervenant lors d’une conférence organisée par CDG Capital, Safir a souligné que le dépositaire, dont le rôle prend une dimension stratégique, incarne la fonction de transparence et de régulation indispensable à la crédibilité du dispositif.
Et de poursuivre : “Notre ambition collective doit donc être d’instaurer un cadre qui concilie efficacité, souplesse et rigueur, en capitalisant sur les enseignements des expériences internationales, tout en tenant compte des spécificités de notre marché”
D’après Safir, ce développement harmonieux ne peut se faire sans un alignement clair des rôles entre tous les acteurs concernés (régulateurs, sociétés de gestion, dépositaires, investisseurs institutionnels et prestataires de services).
Le DG du groupe CDG a expliqué que les fonds alternatifs se distinguent par leur capacité à répondre à des besoins nouveaux et offrent des leviers innovants pour diversifier les sources de financement, tout en contribuant activement au soutien de l’économie réelle.
Ces fonds, a-t-il soutenu, représentent une opportunité stratégique pour accompagner la modernisation du marché financier, faisant savoir que plusieurs initiatives sont en cours pour adapter l’environnement juridique, fiscal et opérationnel afin de permettre le développement de véhicules comme les “Fonds de capital-investissement”, les “Fonds de dette privée”, les “Fonds immobiliers” et les “Fonds d’infrastructure”.
De son côté, Adel Elaroussi, directeur des Services aux investisseurs chez CDG Capital, a noté que cette conférence, initiée sous le thème “Le dépositaire : un acteur clé pour le développement des fonds alternatifs au Maroc”, marque une étape importante dans la structuration de la fonction dépositaire au service des fonds d’investissement alternatifs.
Il a fait remarquer que l’événement reflète l’engagement des acteurs de la place à accompagner la dynamique de croissance de ces véhicules, en renforçant les exigences de sécurité, de transparence et de traçabilité des opérations.
Par ailleurs, Elaroussi a annoncé le lancement d’une feuille de route ambitieuse, articulée autour de deux axes majeurs. Le premier axe concerne la mise en place d’un cadre de collaboration permanent entre les dépositaires et les associations professionnelles concernées, alors que le second porte sur l’élaboration de guides pratiques, en concertation avec le régulateur et les experts de la place, afin de poser des jalons clairs pour l’ensemble de la profession.
Ces initiatives, a-t-il précisé, visent à consolider les standards de marché et à inscrire cette dynamique dans la durée, avec pour ambition de faire de ce rendez-vous un événement annuel de référence au sein de l’écosystème financier national.
Deux panels thématiques ont été au menu de cette conférence. Le premier a été consacré aux spécificités et défis des fonds alternatifs, permettant de dresser un état des lieux des pratiques actuelles et des contraintes rencontrées par les différents acteurs de l’écosystème.
Le deuxième panel a porté, quant à lui, sur le rôle du dépositaire et les évolutions réglementaires attendues pour accompagner l’essor de ces véhicules d’investissement, en insistant sur les conditions de transparence, de sécurité et de conformité nécessaires à leur développement durable. MAP