Economie

L’Opep+ fait sauter les vannes, 63 dollars le baril

L’Opep+ poursuit sa stratégie d’augmentation de la production en juillet

Huit pays membres de l’Opep+ ont annoncé samedi qu’ils augmenteront leur production pétrolière de 411.000 barils par jour (bpj) en juillet, prolongeant ainsi les hausses déjà mises en œuvre en mai et juin. Cette décision s’inscrit dans une stratégie continue visant à renforcer l’offre sur le marché mondial, malgré ses effets baissiers sur les prix.

Huit pays moteurs de la hausse

Les pays concernés — Algérie, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Irak, Kazakhstan, Koweït, Oman et Russie — ont amorcé ce cycle de relèvement de la production en avril. L’objectif : consolider leur part de marché, notamment face à la concurrence américaine, tout en incitant les membres de l’organisation à respecter les quotas établis.

« La décision d’aujourd’hui confirme que la priorité reste la part de marché. Si les prix ne suffisent pas à garantir les revenus espérés, l’augmentation des volumes pourrait y parvenir », explique Harry Tchilinguirian, analyste chez Onyx Capital Group.

Réunion virtuelle et stratégie offensive

Cette décision a été entérinée lors d’une réunion virtuelle de l’organisation. Selon des sources internes, une hausse plus importante avait été évoquée avant d’être écartée.

Dans un communiqué, l’Opep+ a justifié sa position par des perspectives économiques mondiales jugées stables et des fondamentaux de marché jugés sains, notamment en raison du faible niveau des stocks mondiaux de pétrole.

Une production en nette hausse depuis avril

Avec cette nouvelle hausse pour juillet, les huit pays auront augmenté leur production de 1,37 million de bpj depuis avril, soit près des deux tiers de l’objectif total de 2,2 millions de bpj à réinjecter progressivement d’ici la fin 2026. Cette stratégie s’inscrit également dans un contexte de réduction progressive des coupes précédemment décidées, qui portaient sur 2 millions de bpj pour l’ensemble des membres et 1,65 million pour ce groupe restreint.

Pression sur les prix du brut

Le marché a déjà réagi : les prix du pétrole sont tombés en avril à leur plus bas niveau depuis quatre ans, passant sous la barre des 60 dollars le baril, à la suite de l’annonce d’une augmentation triplée de la production pour mai et d’une guerre tarifaire menée par Donald Trump qui a ravivé les craintes d’une récession mondiale. Vendredi, le baril a clôturé à un peu moins de 63 dollars. (Reuters)

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