Le déficit du commerce extérieur de la Turquie s’est creusé en avril pour atteindre un peu plus de 12 milliards de dollars, selon les données officielles publiées jeudi. Les importations ont dépassé les exportations malgré une forte hausse des expéditions au cours du mois.
Le déficit du commerce extérieur s’est établi à 12,09 milliards de dollars le mois dernier, en hausse de 22,3 % sur un an, selon les données de l’Institut turc de statistique (TurkStat).
Les exportations du pays ont totalisé 20,8 milliards de dollars, en hausse de 7,8 %, tandis que les importations ont atteint 32,89 milliards de dollars, en hausse de 12,7 % sur un an.
Le ratio de couverture des exportations par les importations s’est établi à 63,2 % le mois dernier.
« Malgré la conjoncture défavorable et les incertitudes croissantes de l’économie mondiale, nos exportations ont augmenté de 7,8 % en avril 2025 pour atteindre 20,8 milliards de dollars. Il s’agit ainsi du deuxième plus haut niveau d’exportations pour un mois d’avril », a déclaré le ministre du Commerce, Ömer Bolat.
« En avril 2025, nos exportations annualisées ont augmenté de 6,9 milliards de dollars par rapport au même mois de l’année précédente, atteignant un record historique de 264,9 milliards de dollars », a-t-il ajouté.
Le déficit du commerce extérieur, hors produits énergétiques et or non monétaire, s’élevait à 6,16 milliards de dollars en avril.
Au cours des quatre premiers mois, les exportations se sont élevées à 86,1 milliards de dollars, en hausse de 3,7 %, et les importations à 120,7 milliards de dollars, en hausse de 6,6 %.
Le déficit du commerce extérieur du quatrième mois s’est établi à 34,58 milliards de dollars, en hausse de 14,7 % par rapport à la même période de l’année précédente.
Commentant les données, Bolat a déclaré sur X que les exportations ont continué d’augmenter malgré la stagnation des importations annualisées dans l’UE, l’incertitude liée aux hausses de droits de douane et la forte concurrence engendrée par la baisse continue des prix à l’exportation par la Chine.
« En tant que gouvernement, nous poursuivrons résolument nos politiques visant à accroître les exportations de biens et de services et à protéger les producteurs nationaux, assurant ainsi un cours stable du compte courant et renforçant la stabilité macroéconomique », a noté Bolat.
