Mission au Maroc : la Catalogne mise sur un partenariat stratégique

Le Maroc renforce ses liens économiques avec l’Espagne à travers la signature, ce mercredi à Rabat, de quatre protocoles d’accord avec des entreprises catalanes pour la mise en œuvre de projets d’investissement totalisant 500 millions de dirhams (MDH).

Ces accords ont été conclus lors d’une rencontre entre Karim Zidane, ministre délégué chargé de l’Investissement, et une importante délégation d’hommes d’affaires catalans, conduite par Josep Sánchez Llibre, président de Foment del Treball, la principale organisation patronale de Catalogne.

Les projets concernent divers secteurs stratégiques tels que l’automobile, la valorisation des déchets, l’emballage et les matériaux de construction. Ils devraient générer plus de 700 emplois directs dans les villes de Tanger, Tétouan et Kénitra.

Foment del Treball a achevé avec succès sa mission commerciale et institutionnelle au Maroc, qui s’est déroulée du 27 au 29 mai, avec une intense série de réunions de haut niveau et la formalisation de plusieurs accords de coopération entre entreprises catalanes et marocaines.

Il convient de souligner que plus de 1 500 entreprises catalanes exportent vers le Maroc et qu’environ 200 y sont implantées. L’organisation de la Coupe du Monde 2030, co-organisée par le Maroc, l’Espagne et le Portugal, ouvre un horizon d’investissement très prometteur, comme l’avait déjà montré la dernière visite de la patronale l’année précédente.

Dans cet esprit, l’association patronale, dirigée par le président Josep Sánchez Llibre, a tenu plusieurs rencontres avec des institutions de haut niveau à Tanger, Rabat et Casablanca, accompagnée d’une trentaine de chefs d’entreprise issus de secteurs stratégiques catalans. Cette mission poursuit le travail que Foment mène depuis des années dans cette région d’Afrique du Nord, d’une grande importance stratégique pour le tissu entrepreneurial catalan. Ces échanges ont permis d’ouvrir de nouvelles pistes de collaboration dans des domaines tels que l’industrie textile technique, la logistique, les énergies renouvelables ou la construction industrielle, entre autres.

Le président de Foment del Treball, Josep Sánchez Llibre, a souligné la qualité des contacts et l’engagement mutuel à poursuivre les relations économiques entre la Catalogne et le Maroc. Il a même déclaré : « Nous reviendrons au Maroc dans moins d’un an avec des projets encore plus ambitieux ; d’ailleurs, aujourd’hui, certaines entreprises sont déjà en train de conclure des accords avec des sociétés catalanes ». Le dirigeant patronal catalan a expliqué qu’« ensemble, nous formons une équipe de Ligue des champions avec l’ambassade d’Espagne, le Conseil économique Maroc-Espagne (CEMAES), Foment et le gouvernement marocain, qui porte déjà des fruits spectaculaires », selon un communiqué.

De son côté, lors d’une des réunions, le ministre marocain de l’Investissement, Karim Zidane, a mis en valeur le potentiel futur de cette collaboration : « Il existe de grandes opportunités d’investissement ; certaines sont déjà en cours de réalisation et d’autres, nous espérons, se concrétiseront très bientôt », ajoutant : « Je vous invite à avancer ensemble ».

Le coprésident de CEMAES, Adil Rais, a souligné le rôle actif de Foment : « C’est un partenaire stratégique non seulement pour les entreprises catalanes, mais aussi pour le gouvernement et le tissu économique marocain. Ensemble, nous pouvons aller beaucoup plus loin ».

Pour sa part, Clemente González, également coprésident de CEMAES, a mis en avant « la proximité du gouvernement marocain avec le secteur privé, qui facilite l’implantation des entreprises espagnoles ».

Enfin, l’ambassadeur d’Espagne au Maroc, Enrique Ojeda, a salué l’initiative catalane : « Une organisation patronale comme Foment a contribué à construire une relation constructive entre la Catalogne et l’Espagne avec le Maroc, et nous nous félicitons de cet esprit positif du secteur privé catalan, qui renforce les liens entre l’Atlantique et la Méditerranée, entre l’Europe et l’Afrique. La Coupe du Monde 2030 en est un bon exemple ».

Les entreprises participantes représentaient des secteurs variés tels que la logistique internationale, la gestion douanière, la chimie orientée vers l’export, la durabilité, l’ingénierie des infrastructures, la finance, le ferroviaire, l’acoustique, le design d’intérieur, les technologies digitales (SaaS) et la fabrication industrielle de matériaux techniques, entre autres.