Soutenir Cosumar, garantir le sucre…à quel prix ?

Dans le contexte marocain, la subvention publique au sucre est stratégique, mais plus par stabilité sociale et économique que par nécessité nutritionnelle.
Entre 2022 et 2024, Cosumar, leader de la production sucrière au Maroc, a vu ses subventions accordées par l’État progresser de manière significative, passant de 2,58 milliards à 3,70 milliards de dirhams, soit une augmentation de 1,12 milliard de dirhams en deux ans, représentant une hausse cumulative de 43,5 %.
En 2024, sans les 3,7 milliards de dirhams de subventions versées par l’État, l’entreprise aurait en réalité accusé une perte d’exploitation de près de 2,3 milliards de dirhams.
Le maintien des subventions au profit de Cosumar permet à l’État de stabiliser artificiellement le prix du sucre pour le consommateur final. En l’absence de ce soutien, le coût réel de production — bien supérieur au prix de vente administré — serait répercuté sur les ménages, entraînant une forte hausse du prix du sucre à la consommation.
La suppression des subventions au sucre aurait-elle provoquée un choc inflationniste ? Pour mesurer l’impact sur l’IPC global…La suite est réservée aux Abonnés.
