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Israël veut « prendre le contrôle de toute la bande de Gaza »!

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré lundi qu’Israël allait « prendre le contrôle de toute la bande de Gaza », où l’armée a intensifié son offensive et attribué à des pressions diplomatiques sa décision d’autoriser une reprise limitée de l’aide humanitaire dans le territoire dévasté et affamé. 

« Les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de tout le territoire de la bande », a affirmé lundi Benjamin Netanyahu, qui avait dévoilé un plan en ce sens début mai. L’armée israélienne a d’ailleurs appelé des habitants de la bande de Gaza à évacuer divers secteurs du sud du territoire palestinien.

« A l’attention des habitants du gouvernorat de Khan Younès, Bani Suheila et Abasan: l’armée de défense israélienne va lancer une offensive sans précédent pour détruire les capacités des organisations terroristes dans cette zone. Vous devez évacuer immédiatement vers l’ouest », a écrit un porte-parole de l’armée israélienne sur Telegram. « A partir de maintenant, le gouvernorat de Khan Younès est considéré comme une zone de combat dangereuse », a-t-il ajouté au lendemain de l’annonce par l’armée d’une intensification des opérations dans le territoire côtier.

L’entrée de nourriture autorisée

Après avoir annoncé être ouvert à un accord incluant la fin de l’offensive militaire, mais sous condition de l' »exil » du Hamas et de son « désarmement », Benjamin Netanyahu a annoncé dimanche soir qu’Israël allait autoriser l’entrée d’une « quantité de base de nourriture destinée à la population, afin d’éviter le développement de la famine dans la bande de Gaza ».

Lundi, le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé que des camions transportant de la nourriture pour bébés allaient pouvoir passer.

« Nous ne devons pas laisser la population sombrer dans la famine, ni pour des raisons pratiques, ni pour des raisons diplomatiques », a-t-il dit, mis sous pression à l’international, y compris par les Etats-Unis pour lever son blocus de l’aide humanitaire à Gaza en vigueur depuis le 2 mars. 

Son ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, figure de l’extrême droite, l’a accusé de commettre « une sérieuse erreur », en donnant ainsi « de l’oxygène » au Hamas.

« Deux millions de personnes affamées »

Le chef de l’Organisation mondiale de la santé s’est pour sa part alarmé du risque de famine dans la bande de Gaza où « deux millions de personnes affamées » selon lui.

« Le risque de famine à Gaza augmente avec la rétention délibérée de l’aide humanitaire, y compris de nourriture, dans le cadre du blocus en cours », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l’ouverture de la réunion annuelle des Etats membres de l’organisation à Genève.

afp/fgn

Les combats continuent

Sur le terrain, la Défense civile de Gaza a annoncé lundi la mort de 52 personnes dans des bombardements israéliens, signalant des « frappes aériennes violentes à Khan Younès, notamment autour de l’hôpital Nasser », dans le sud du territoire.

Des témoins ont rapporté que des combats avaient eu lieu à proximité de cet établissement de santé, lourdement endommagé. L’un d’eux a aussi fait état d’une intervention des forces spéciales israéliennes au domicile d’un combattant palestinien, retrouvé mort.

Dans le nord de la bande de Gaza, au moins deux personnes sont mortes dans une frappe de drone sur une tente abritant des personnes déplacées, selon cet organisme de premiers secours. Des personnes ont aussi été tuées « dans la cour de l’hôpital indonésien », encerclé par les troupes israéliennes depuis plusieurs jours à Beit Lahia, a précisé son porte-parole.

L’armée a annoncé avoir frappé dimanche « plus de 160 cibles terroristes » à travers tout le territoire, dont « des postes de lancement de missiles antichars » et des « infrastructures souterraines ».

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