Décarbonation : Appel à adapter les stratégies publiques aux nouvelles exigences environnementales
Des panélistes ont appelé, mercredi à Casablanca, à adapter les stratégies publiques de décarbonation et des modèles industriels aux nouvelles exigences environnementales.
Lors d’un panel sous le thème “Ports, transport et logistique face aux enjeux de la décarbonation”, organisé dans le cadre du Salon International du Transport et de la Logistique pour l’Afrique et la Méditerranée (Logismed), les intervenants ont mis en avant l’importance d’adapter les stratégies publiques et les modèles industriels aux nouvelles exigences environnementales, notamment dans un contexte d’interdépendance croissante des chaînes de valeur mondiales et de renforcement de la réglementation internationale sur le climat.
Intervenant à cette occasion, la Directrice des ports et du domaine public maritime au sein ministère de l’Équipement et de l’Eau, Sanae El Amrani, a relevé que les ports marocains, en tant que maillons centraux des échanges extérieurs du Royaume, doivent impérativement s’adapter aux exigences internationales en matière de décarbonation.
“Si ce maillon de la chaîne n’est pas correctement décarboné, on ne suit pas les exigences en termes de décarbonation, parce que c’est un poids très important dans le calcul global de l’empreinte carbone de nos produits”, a-t-elle affirmé, notant que plus de 95% des échanges du Maroc passent par les ports.
Ainsi, elle a rappelé que son département a revu sa stratégie portuaire pour l’aligner sur ces enjeux, à travers l’adoption d’un Plan national de transition verte des ports marocains.
Ce plan repose sur cinq axes principaux, dont l’amélioration de l’efficacité énergétique et hydrique au sein des installations portuaires, a-t-elle fait savoir.
De son côté, la représentante du ministère de l’Industrie et du Commerce, Rabia Janati, a mis en avant les efforts déployés par son département pour accompagner la décarbonation du tissu industriel national pour faire du Maroc “une base industrielle décarbonée et circulaire”.
“Le financement est très important pour permettre aux petites et moyennes entreprises d’accélérer leur décarbonation”, a-t-elle souligné, mettant en exergue les programmes mis en place par le ministère pour soutenir directement les projets industriels dans l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, le recyclage ou la substitution des matières premières.
Dans ce sens, Mme Janati a évoqué l’élaboration de feuilles de route sectorielles pour les filières les plus émettrices, notamment le ciment, l’agroalimentaire et l’acier, en coopération avec des partenaires techniques et institutionnels.
Selon elle, cette dynamique s’inscrit dans l’ambition du Maroc de capter davantage de valeur ajoutée locale dans le cadre de la transition verte, mettant en avant l’intégration industrielle dans le secteur automobile qui a atteint 69% à ce jour, se rapprochant des 80% fixés pour 2030. map