La pêche côtière et artisanale au Maroc a généré une valeur marchande de plus de 3,65 milliards de dirhams (MMDH) à fin avril 2025, marquant une hausse de 2 % par rapport à la même période en 2024, selon les statistiques récentes de l’Office national des pêches (ONP). Cette progression en valeur contraste fortement avec la baisse de 23 % des volumes débarqués, qui s’élèvent à 206.666 tonnes.

Une dynamique contrastée selon les espèces

Le repli du tonnage global s’explique en grande partie par la forte contraction des captures de poissons pélagiques (−31 % à 138.628 T), dont la valeur a chuté de 23 %, à 634,64 MDH. À l’inverse, certains produits affichent des performances remarquables :

• Coquillages : +165 % en volume, +248 % en valeur.
• Poissons blancs : +14 % en volume, +12 % en valeur, à 706 MDH.
• Crustacés : légère baisse du volume (−8 %) mais maintien de la valeur à 125,5 MDH.
• Algues : volume en forte hausse (+71 %), mais chute marquée de la valeur (−62 %).

Ports : l’Atlantique recule, la Méditerranée progresse

La tendance diverge également selon les façades maritimes :

• Ports méditerranéens : +5 % en volume (5.431 T), +11 % en valeur (285,56 MDH).
• Ports atlantiques : −24 % en volume (201.235 T), mais +2 % en valeur (≈ 3,31 MMDH).

Malgré un net recul des tonnages, la hausse globale de la valeur témoigne d’une résilience des cours sur certaines espèces à plus forte valeur ajoutée. Ce décalage met en lumière la mutation progressive de la filière, davantage orientée vers la valorisation qualitative que quantitative.