
Après plusieurs années d’efforts soutenus, le rythme de réduction des arriérés de remboursement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) semble ralentir. Selon les derniers chiffres de la Trésorerie Générale du Royaume (TGR), les arriérés s’élevaient à 32,8 milliards de dirhams (MMDH) à fin décembre 2024, contre 32,9 MMDH un an plus tôt, soit une baisse marginale de 100 millions de dirhams.
Cette quasi-stagnation intervient après une diminution significative observée entre 2020 et 2022, période durant laquelle les encours ont été réduits de près de 8,4 MMDH, passant de 42,2 MMDH à 33,8 MMDH. Le pic avait été atteint en 2020, en pleine pandémie, lorsque les besoins de liquidité des entreprises avaient rendu ces remboursements cruciaux pour leur survie.
La dynamique de désendettement de l’État vis-à-vis des opérateurs économiques s’essouffle en raison de contraintes budgétaires et de réallocations de ressources vers d’autres priorités économiques.
Une tendance à surveiller
L’évolution graphique ci-dessous illustre clairement cette inflexion :

Alors que les entreprises, notamment exportatrices, réclament une plus grande célérité dans les remboursements pour alléger leur trésorerie, la trajectoire descendante amorcée en 2021 pourrait arriver à un plateau, à moins d’un nouvel effort gouvernemental pour apurer totalement ces dettes.
