Migration: « La Commission européenne a alloué trois milliards d’euros supplémentaires »

La Commission européenne a alloué 3 milliards d’euros supplémentaires au secteur des migrations. Le président de la Commission européenne l’a annoncé, Ursula von der Leyen, lors d’une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande Friedrich Merz, à Bruxelles. « C’est le résultat de l’examen à mi-parcours. Grâce à ce pacte, nous disposerons de frontières extérieures plus solides et de meilleurs moyens de prévenir les mouvements secondaires », a ajouté Mme von der Leyen. La migration était au cœur de la rencontre bilatérale entre von der Leyen et le chancelier Merz, car « il s’agit d’un défi européen commun qui exige une solution européenne commune » et « c’est dans cet esprit que nous avons convenu du Pacte sur l’asile et la migration. Il est désormais important de le mettre en œuvre, d’en faire une réalité. Et cela nécessite des investissements et beaucoup de travail », a expliqué le président de l’exécutif européen.
« Le deuxième pilier est le partenariat avec nos pays voisins, proches de l’Union européenne. Et ces partenariats portent leurs fruits. Cette année, les arrivées illégales ont déjà diminué de 30 %, ce qui est positif », a-t-il poursuivi. Enfin, « il est un point crucial pour que les États membres augmentent les retours. Nous savons que seulement 20 % des migrants ayant reçu une décision négative en matière d’asile sont renvoyés dans leur pays d’origine. C’est pourquoi la Commission a présenté une proposition sur le retour en mars. Il est essentiel pour nous que les États membres et le Parlement européen jouent désormais leur rôle. Globalement, nous avons démontré qu’ensemble, nous pouvons relever le défi de la migration irrégulière », a-t-il conclu.
Le financement supplémentaire du Pacte pour la migration et l’asile annoncé aujourd’hui par le Président provient de la révision du cadre financier pluriannuel actuel pour 1,8 milliard d’euros et d’un complément au Fonds pour l’asile, la migration et l’intégration (Amif) pour l’instrument de gestion des frontières et des visas (BMVI) pour 1,2 milliard d’euros. L’exécutif européen l’a annoncé dans un communiqué de presse. Le financement vise également l’accueil des réfugiés en provenance d’Ukraine et s’ajoute aux près de 11 milliards d’euros déjà affectés à la gestion des frontières et des migrations dans le cadre de l’AMID et du BMVI pour la période 2025-2027 et aux 450 millions d’euros alloués aux États membres accueillant des bénéficiaires d’une protection temporaire en provenance d’Ukraine depuis 2022, ajoute l’exécutif. « Les États membres pourront utiliser ce soutien financier supplémentaire jusqu’à la fin de 2027 pour la mise en œuvre du Pacte et pour l’accueil des personnes fuyant la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine », précise-t-il. « Chaque État membre se verra attribuer un montant spécifique basé sur un ensemble de critères d’éligibilité » et « devra modifier ses programmes nationaux existants d’ici la fin de 2025 pour accueillir ce financement supplémentaire », explique la note. AN