Canada-USA: Passe d’armes à la Maison-Blanche

Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney a déclaré mardi que son pays ne serait «jamais à vendre», lors de sa rencontre avec Donald Trump à la Maison-Blanche.
«Il y a des endroits qui ne sont jamais à vendre», a-t-il déclaré après que le président américain a de nouveau expliqué qu’il serait «mieux» pour son voisin de devenir un État américain, car cela constituerait un «mariage merveilleux».
Donald Trump a aussi affirmé mardi, devant le Premier ministre canadien Mark Carney, qu’il «adorerait» trouver un nouvel accord commercial avec Ottawa, tout en affirmant qu’il ne voulait pas des voitures ou de l’acier venant de son voisin du nord. Comme la presse lui demandait s’il aimerait que le Canada devienne le premier pays à conclure un accord commercial avec lui, le président américain a répondu: «J’adorerais».
Donald Trump a plus tard déclaré: «Nous ne voulons pas vraiment de voitures du Canada, et nous avons imposé des droits de douane sur les voitures canadiennes. (…) Et nous ne voulons vraiment pas de l’acier du Canada, ni de l’aluminium du Canada, ni certains autres biens, parce que nous voulons les faire nous-mêmes».
«Il n’y aucune raison pour que nous subventionnions le Canada»
Donald Trump
«Nous avons un déficit commercial énorme avec le Canada», a encore déclaré Donald Trump dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche. Il s’élevait à 63,3 milliards de dollars en 2024 sur les biens, selon Washington. «Le Canada est un pays qui devra être capable de se débrouiller seul sur le plan économique», a-t-il encore déclaré. «Il n’y aucune raison pour que nous subventionnions le Canada.»
À ses côtés, Mark Carney a lui insisté: le Canada «est le client le plus important des États-Unis». Sur les services, et non les biens, les États-Unis recensent un excédent commercial de 31,7 milliards de dollars envers le Canada.
Donald Trump a imposé des taxes sectorielles sur des biens importés du Canada, portant notamment sur l’acier et l’aluminium. Il a cependant suspendu sa menace de droits de douane généralisés de 25%. «Nous avons des sujets difficiles à aborder, ça ira», a aussi déclaré Donald Trump. «Nous allons aussi discuter de l’Ukraine, de la Russie, de la guerre, parce que Mark (Carney) veut que ça se termine, aussi vite que moi.»
(afp)
