
Le Maroc figure parmi les 20 premiers importateurs de boissons alcoolisées en provenance de l’Union européenne (UE). En effet, les statistiques d’Eurostat, site officiel de l’Union européenne, indiquent que les importations marocaines de boissons alcoolisées en 2024 ont totalisé 98,2 millions d’euros, lui valant la 18é principale destination des boissons alcoolisées de l’UE.
Plus de 42% de cette valeur, soit 39,2 millions d’euros, est liée aux achats de vin, suivie par 31,1 millions d’euros de bière et 27, 5 millions d’euros de spiritueux et liqueurs.
Les taxes élevées
Malgré les taxes élevées, le Maroc importe des boissons alcoolisées de l’UE, les volumes restent relativement importants et la production locale significative contribuent à cette situation.
Les boissons alcoolisées importées au Maroc sont soumises à une fiscalité élevée, comprenant :
- Une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 20 %.
- Une taxe parafiscale à l’importation de 0,25 %.
- Des droits d’importation de 49 %.
- Des taxes spécifiques selon le type de boisson, par exemple :
- 700 DH/hl pour les vins.
- 900 DH/hl pour les bières.
- 15 000 DH/hl pour les alcools forts
L’UE a exporté pour 29,8 milliards d’euros de boissons alcoolisées.
En 2024, les États-Unis étaient la principale destination des boissons alcoolisées de l’UE, avec des exportations totalisant 8,9 milliards d’euros (30 % du total). Plus de la moitié de cette valeur, soit 4,9 milliards d’euros, est liée aux exportations de vin et 2,9 milliards d’euros aux spiritueux et liqueurs.
Le Royaume-Uni était le deuxième partenaire commercial, avec 4,9 milliards d’euros (17 % du total), principalement liés aux exportations de vin (68 %, soit 3,3 milliards d’euros). Ce pays était suivi par la Chine et le Canada (1,6 milliard d’euros chacun) et la Suisse (1,4 milliard). Si les exportations de boissons alcoolisées vers le Canada et la Suisse étaient principalement constituées de vin, la principale catégorie d’exportation vers la Chine était celle des spiritueux et liqueurs, avec 0,7 milliard d’euros (45 %), suivis du vin (0,5 milliard d’euros, soit 34 %).