Honda va transférer une partie de sa production des usines du Canada et du Mexique vers les États-Unis

Honda Motor a lancé un plan visant à transférer une partie de sa production automobile du Canada et du Mexique vers les États-Unis, en réponse à un tarif supplémentaire de 25 % sur les voitures importées imposé par l’administration du président américain Donald Trump. C’est ce qu’a rapporté aujourd’hui le quotidien économique « Nikkei ». Selon des sources proches du dossier, la société japonaise augmentera sa production aux États-Unis de 30 pour cent au cours des deux à trois prochaines années, de manière à couvrir jusqu’à 90 pour cent des ventes américaines, qui s’élèvent à environ 1,42 million d’unités par an, avec des véhicules assemblés localement. En vertu de l’accord commercial USMCA entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, les véhicules qui répondent aux exigences peuvent entrer sur le marché américain sans droits de douane. Toutefois, les nouveaux droits imposés par Washington s’appliquent également aux produits conformes aux exigences de l’accord USMCA, avec des réductions liées au quota de composants d’origine américaine. Malgré cela, le nouveau système tarifaire est considéré comme pénalisant pour Honda, qui a ainsi décidé de restructurer progressivement sa chaîne de production nord-américaine.
Actuellement, environ 500 300 véhicules Honda sont importés aux États-Unis chaque année, dont 4,57 XNUMX en provenance du Canada. Les lignes de production des CR-V et Civic, situées au Canada, seront délocalisées. Les deux modèles sont déjà produits aux États-Unis, mais Honda prévoit d’embaucher davantage de personnes et d’augmenter les équipes, avec l’introduction d’une troisième ligne et d’une production le week-end. La production du HR-V, actuellement fabriquée au Mexique, sera également déplacée aux États-Unis, une opération qui nécessitera de nouveaux investissements, puisque ce modèle n’est pas encore assemblé aux États-Unis, rapport agenzia nova. Selon les estimations, les nouveaux tarifs pourraient coûter à l’entreprise japonaise jusqu’à milliards de dollars par an. Malgré des coûts de production plus élevés aux États-Unis, Honda a déterminé que l’expansion locale était l’option la plus durable.
Pendant ce temps, le Canada et le Mexique réagissent également en prenant des contre-mesures. Ottawa a imposé des tarifs de rétorsion sur les importations de voitures américaines, et Honda envisage de ralentir ses exportations vers le Canada pour stimuler sa production nationale. D’autres groupes japonais et asiatiques vont dans la même direction : Nissan prévoit de réduire une partie de la production du modèle Rogue au Japon et de la transférer aux États-Unis, tandis que Hyundai a annoncé des investissements de 21 milliards de dollars sur quatre ans, avec pour objectif d’augmenter la production aux États-Unis de 70 % et de créer une chaîne d’approvisionnement locale de matériaux, dont une usine d’acier.