
La route ouest-africaine qui partent de pays comme le Maroc représente une baisse de 30 % par rapport au premier trimestre 2024.
L’entrée de migrants irréguliers dans l’Union européenne a diminué de 31 % au cours des premiers mois de cette année, par rapport à la même période en 2024, selon les données préliminaires publiées aujourd’hui par l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex).
Cette réduction approfondit la tendance déjà enregistrée l’année dernière, puisqu’au premier trimestre 2024, le nombre de traversées irrégulières vers l’Europe était inférieur de 12 % à celui enregistré à la même période en 2023.
Selon la même source, 33 600 migrants sont entrés jusqu’à présent sans les documents nécessaires, avec un changement significatif dans les flux migratoires vers l’Union européenne (UE) au premier trimestre 2025.
Les données compilées par l’agence basée à Varsovie indiquent que ce déclin s’est produit sur toutes les principales routes migratoires vers l’UE, mais la plus forte baisse a été enregistrée sur la route des Balkans occidentaux, où les arrivées ont chuté de 64 % au premier trimestre de l’année, par rapport au même trimestre de l’année dernière.
En revanche, la baisse a été plus faible à la frontière terrestre orientale, qui sépare l’UE de l’Ukraine et de la Biélorussie, où la baisse n’a été que de 8 %.
Les routes de la Méditerranée orientale et de l’Afrique de l’Ouest (cette dernière incluant les Canaries) se distinguent comme les plus actives à ce jour.
La Méditerranée orientale (qui décrit la route empruntée par ceux qui viennent du Moyen-Orient, notamment de Syrie, et entrent en Europe via la Grèce, Chypre et la Bulgarie) a enregistré 9 630 arrivées irrégulières entre janvier et mars, soit une baisse de 29 % par rapport à l’année dernière, les principales nationalités détectées étant afghanes, égyptiennes et soudanaises.
La route ouest-africaine (celles qui partent de pays comme le Maroc, le Sénégal, la Gambie, la Mauritanie et le Sahara occidental et se dirigent vers les îles Canaries) arrive juste derrière, avec 9 200 arrivées au cours de la période analysée, ce qui représente une baisse de 30 % par rapport au premier trimestre 2024.
Les principaux pays d’origine de cette route étaient le Mali, le Sénégal et la Guinée.
La Méditerranée centrale (qui part principalement de la Libye vers Malte et principalement l’Italie) a enregistré 8 500 traversées irrégulières en 2025, soit une réduction de 26 % par rapport à la même période l’année dernière.
Selon Frontex, les mauvaises conditions météorologiques sont parmi les facteurs qui ont contribué au déclin de cette route, les principales nationalités détectées étant des Bangladais, des Pakistanais et des Syriens.
Concernant la route de la Manche (qui décrit le passage de la France au Royaume-Uni), le nombre de migrants tentant la traversée a diminué de 4% par rapport à l’année dernière, le nombre de cas étant légèrement supérieur à 11 200.
Les principales nationalités détectées sur cette route étaient érythréennes, afghanes et syriennes.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime que 385 personnes ont perdu la vie en mer au cours des trois premiers mois de 2025 seulement, alors qu’elles tentaient d’atteindre les côtes européennes de manière irrégulière, alors que le total de l’année dernière était de 2 300 vies perdues. Lusa