Les hôpitaux de la bande de Gaza sont débordés par l’afflux des blessés et le manque de matériel. Dans le 12h30, Christian Cardon, porte-parole du CICR, décrit une « situation chaotique » que doit affronter l’hôpital géré par l’organisation à Rafah. « Il y a une arrivée massive de blessés (…) On a des collègues qui travaillent nuit et jour. L’aide militaire manque », alerte-t-il en anticipant « très vite une pénurie d’essence ».

Deux personnes, dont un employé de l’ONU, tuées dans un bombardement israélien sur un bâtiment onusien à Gaza

– Le Bureau des Nations unies pour les services d’appui au projet (UNOPS) a confirmé mercredi la mort d’un de ses employés à Gaza, tué par un « engin explosif » qui a été « largué ou tiré » sur un de ses bâtiments. Une source onusienne avait fait part plus tôt de deux personnes tuées, dont un travailleur de l’ONU, dans un bombardement israélien sur un bâtiment des Nations unies à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.

– Selon le ministère de la Santé de Gaza, cinq autres personnes ont été blessées dans ce bombardement. De son côté, Israël dément, l’armée ayant affirmé dans un communiqué ne pas avoir « frappé un complexe de l’ONU » dans cette région.

– L’armée israélienne a une nouvelle fois ordonné mercredi la population de Gaza d’évacuer des « zones dangereuses de combats » dans le nord et le sud du territoire palestinien, appelant les habitants à « se déplacer vers les abris dans l’ouest de la ville de Gaza et dans la ville de Khan Younès ».

– Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Jérusalem et Tel Aviv contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, l’accusant de dérives anti-démocratiques et de poursuivre la guerre contre le Hamas sans considération pour les 58 otages encore détenus à Gaza.

– L’armée israélienne a mené mardi des frappes massives dans la bande de Gaza, faisant au moins 413 morts, selon le ministère de la Santé de Gaza. Ces raids menés en coordination avec les Etats-Unis sont les plus intenses depuis le début de la trêve entre le Hamas et Israël le 19 janvier. Et ces frappes ne sont « que le début », a averti le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

15h50

Une agence de l’ONU confirme qu’un de ses employés a été tué à Gaza, son chef affirme qu’il ne s’agissait « pas d’un accident »

Le Bureau des Nations unies pour les services d’appui au projet (UNOPS) a confirmé la mort d’un de ses employés dans la bande de Gaza, tué par un « engin explosif » qui a été « largué ou tiré » sur un de ses bâtiments et qui « a explosé à l’intérieur ».

« Nous ne savons pas à ce stade » s’il s’agissait d’une « arme larguée par les airs, d’un tir d’artillerie ou de roquette », ajoute l’agence onusienne dans un communiqué sur la mort « d’un collègue tué dans un local de l’UNOPS à Gaza ».

Le chef de l’UNOPS s’est dit « choqué et dévasté » par la mort de cet employé. « Ce n’était pas un accident », a estimé Jorge Moreira da Silva lors d’une conférence de presse à Bruxelles. Les locaux touchés par l’explosion se trouvaient « dans une zone isolée » et « bien connue », a-t-il souligné.

15h30

Deux morts, dont un membre de l’ONU, dans un bombardement israélien, l’armée dément

Deux personnes, dont un employé des Nations unies, ont été tuées lors d’un bombardement qui a touché un bâtiment de l’ONU à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, a fait savoir une source onusienne à l’AFP. Un des deux morts est un employé du Bureau des services des projets de l’ONU (UNOPS), a précisé cette source.

Le ministère de la Santé de la bande de Gaza a de son côté annoncé qu’un travailleur étranger de l’ONU avait été tué et cinq autres blessés par un bombardement israélien. Selon des images de l’AFPTV tournées à Deir el-Balah, trois hommes ont été amenés à l’hôpital dans une ambulance et dans des véhicules de l’ONU.

L’armée israélienne a, elle, démenti ces annonces. « Contrairement à ces informations, l’armée israélienne n’a pas frappé un complexe de l’ONU à Deir el-Balah », a assuré l’armée dans un communiqué. Un porte-parole militaire a ajouté qu’il n’y avait eu « aucune activité opérationnelle » de l’armée dans la zone.

13h15

Un nouveau bilan du ministère de la Santé fait état de 970 morts en 48 heures

Le ministère de la Santé du Hamas pour la bande de Gaza a publié un nouveau bilan de la guerre avec Israël faisant apparaître 970 morts supplémentaires en 48 heures.

Le bilan des morts de la guerre dans la bande de Gaza arrêté lundi à midi (11h00 en Suisse) par le ministère se montait à 48’577 morts. Mardi à midi, l’indicateur était à 49’547 morts, selon le ministère.

13h00

Emmanuel Macron prévient qu’il « n’y aura pas de solution militaire »

Emmanuel Macron a affirmé mercredi que la reprise des frappes israéliennes à Gaza constituait « un retour en arrière dramatique », et prévenu qu’il n’y aurait « pas de solution militaire » possible dans le territoire palestinien.

Le souverain jordanien a aussi dénoncé « une étape extrêmement dangereuse » qui ajoute « une nouvelle dévastation à une situation humanitaire déjà désastreuse », appelant la communauté internationale à agir « immédiatement »

« Il faut que les hostilités cessent immédiatement et que les négociations reprennent de bonne foi sous les auspices américains », a dit le président français au côté du roi de Jordanie Abdallah II, reçu à l’Elysée. « Nous appelons de nos vœux une cessation permanente des hostilités et une libération de tous les otages » retenus par le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la Bande de Gaza, a-t-il ajouté.

Le souverain jordanien a aussi dénoncé « une étape extrêmement dangereuse » qui ajoute « une nouvelle dévastation à une situation humanitaire déjà désastreuse », appelant la communauté internationale à agir « immédiatement » pour « un retour au cessez-le-feu ». Il a en outre plaidé pour une reprise de l’aide internationale.

10h35

L’UE a averti Israël que les bombardements sur Gaza étaient « inacceptables »

La cheffe de diplomatie de l’Union européenne Kaja Kallas a jugé « inacceptables » les bombardements massifs menés par Israël sur la bande de Gaza, rompant la trêve décidée en janvier, lors d’un échange mardi avec Gideon Saar, le ministre israélien des Affaires étrangères.

Dans cet échange, elle a déploré les nombreuses victimes civiles à Gaza et s’est dite « très inquiète » de la « politisation » par Israël de la question de l’aide humanitaire aux Palestiniens.

10h00

Les frappes israéliennes « brisent les espoirs » de paix, dénonce Berlin

La reprise des frappes israéliennes depuis mardi sur la bande de Gaza « brise les espoirs » de paix dans la région, a dénoncé la ministre allemande des Affaires étrangères à son départ pour une tournée diplomatique au Proche-Orient.

« La fin du cessez-le-feu à Gaza, causée par de violentes frappes israéliennes, brise un espoir concret pour tant d’Israéliens et de Palestiniens: l’espoir que les souffrances de tous les côtés puissent enfin prendre fin », a déclaré Annalena Baerbock dans un communiqué.

Berlin appelle « toutes les parties à la plus grande retenue, au respect du droit international humanitaire, et à un retour aux discussions pour une solution durable au conflit ». La cheffe de la diplomatie allemande s’envole mercredi matin pour le Liban, où elle doit rencontrer dans l’après-midi le président Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam.

09h30

Témoignages de Gazaouis qui pleurent leurs proches après les bombardements israéliens

La RTS a recueilli les témoignages de Gazaouis qui assistent à la reprise des bombardements d’Israël sur la bande de Gaza. Ils sont nombreux à pleurer leurs proches. L’entrée de l’hôpital de Khan Younès est remplie de corps dans des sacs mortuaires alignés les uns à côté des autres.

« Jamais nous n’avions vécu une nuit d’horreur comme celle de mardi. C’est une agression criminelle… C’est une armée qui se bat contre des innocents, des gens sans armes… La plupart des martyrs n’ont rien a voir avec cela, ce sont des femmes, des enfants, des personnes âgées… Ce n’étaient que des enfants », confie un père qui a perdu ses deux fils dans les bombardements israéliens qui ont fait au moins 413 morts.

09h15

Le Hamas « n’a pas refermé la porte des négociations »

Le Hamas « n’a pas refermé la porte des négociations » a déclaré un dirigeant du mouvement, Taher al-Nounou. « Mais nous insistons sur le fait qu’il n’y a aucun besoin de nouveaux accords », a-t-il déclaré par téléphone depuis le Caire.

« Un accord signé par toutes les parties existe déjà », a-t-il encore souligné.

« Nous n’avons pas de conditions préalables mais nous exigeons [qu’Israël] soit contraint à cesser immédiatement [les hostilités] et à commencer la seconde phase des négociations » prévues par l’accord de trêve entré en vigueur le 19 janvier, a ajouté Taher al-Nounou.

Tout comme d’autres personnalités du mouvement islamiste, mais aussi l’Autorité palestinienne siégeant à Ramallah, il a demandé à la communauté internationale d' »agir d’urgence » pour mettre fin à la guerre.

09h10

Nouvel appel de l’armée israélienne aux civils pour évacuer des « zones de combats »

L’armée israélienne a lancé un nouvel appel à la population de Gaza pour qu’elle évacue des « zones dangereuses de combats » dans le nord et le sud du territoire palestinien. Cet ordre d’évacuation vaut pour les régions de Beit Hanoun (nord), Khirbet Khuza’a, Abasan al-Kabira et Abasan al-Jadida (sud) où l’armée « a débuté ses opérations contre des groupes terroristes », a indiqué sur X le porte-parole arabophone de l’armée, Avichay Adraee, appelant les habitants à « se déplacer vers les abris dans l’ouest de la ville de Gaza et dans la ville de Khan Younès ». Suivi assuré par RTSinfo