La Commission européenne a abaissé ses prévisions de croissance économique pour la zone euro en 2025, estimant désormais une progression du PIB de 0,9 %, contre 1,3 % prévu précédemment. Cette révision à la baisse reflète l’impact des tensions commerciales mondiales, alimentées notamment par les droits de douane imposés par l’administration américaine de Donald Trump.
Selon Valdis Dombrovskis, haut fonctionnaire économique de l’UE, « la croissance devrait se poursuivre en 2025, soutenue par un marché du travail dynamique et une hausse modérée des salaires ». Toutefois, les perspectives restent fragiles et orientées à la baisse, soulignant la nécessité pour l’Union européenne de renforcer sa compétitivité face à un environnement international incertain.
Parmi les signaux les plus marquants, l’Allemagne, première économie de la zone euro, ne devrait enregistrer aucune croissance en 2025, contre une prévision de 0,7 % il y a un an. Cette stagnation reflète les difficultés persistantes auxquelles fait face la plus grande puissance économique européenne.
En matière d’inflation, la Commission maintient ses prévisions, tablant sur un ralentissement à 2,1 % en 2025, un niveau proche de la cible fixée par la Banque centrale européenne (BCE). Après un pic fin 2022, l’inflation a nettement ralenti, atteignant 2,2 % en avril 2025. Les anticipations pour 2026 ont également été revues à la baisse, passant de 1,9 % à 1,7 %.
La Commission européenne avertit que la persistance des tensions commerciales mondiales pourrait continuer d’affecter la trajectoire économique, mais pourrait aussi, dans certains scénarios, agir comme un catalyseur de réformes et d’adaptations favorisant une relance durable.
Ces nouvelles prévisions mettent en lumière les défis majeurs auxquels la zone euro doit faire face dans un contexte international tendu, et soulignent l’importance d’actions stratégiques pour soutenir la croissance, l’emploi et la stabilité des prix dans les années à venir.
