Le rôle stratégique des interprofessions dans le développement du secteur agricole au Maroc a été au centre des discussions, jeudi à Rabat, lors d’une conférence réunissant experts, chercheurs, professionnels et représentants institutionnels.

Organisée par l’Association Marocaine de l’Agroéconomie (AMAECO) en partenariat avec la Confédération Marocaine de l’Agriculture et de Développement Rural (COMADER), sous le thème “L’interprofession au cœur du développement agricole”, cette conférence vise à explorer en profondeur l’impact escompté et réel des interprofessions agricoles sur le développement du secteur.

Elle a également pour objectif d’approfondir les réflexions sur les axes et piliers susceptibles de renforcer davantage les niveaux de maturité des interprofessions agricoles, tout en offrant un espace d’échange et de débat entre les différentes parties prenantes.

S’exprimant à cette occasion, Redouane Arrach, secrétaire général du département de l’Agriculture au ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, a souligné l’importance des interprofessions dans le développement agricole, précisant que leur développement progressif témoigne d’une volonté collective de renforcer la coordination et d’optimiser l’organisation des filières.

Arrach a, en outre, indiqué que plusieurs associations, grâce à l’engagement des acteurs concernés, ont su s’imposer comme des modèles de réussite, en innovant et en créant de la valeur ajoutée.

L’accompagnement en matière de gouvernance et de financement permettra de consolider ces avancées et de favoriser l’émergence de nouvelles initiatives prometteuses, a-t-il fait savoir.

Et de soutenir que le Maroc a fait le choix stratégique de positionner les interprofessions comme des acteurs clés du développement agricole, une décision qui renforce leur rôle dans la gouvernance sectorielle et contribue à la croissance durable de l’agriculture nationale.

De son côté, le président de la COMADER, Rachid Benali, a mis en évidence l’importance de la thématique abordée, précisant que les interprofessions jouent un rôle fondamental dans le développement agricole.

Il a, par la même occasion, exprimé sa volonté de renforcer la collaboration entre les interprofessions et le gouvernement, mettant en avant l’importance de cette rencontre en tant qu’espace d’échange et de débat entre chercheurs, scientifiques, professionnels, institutionnels et acteurs du développement.

Pour sa part, Said Azzouzi, vice-président de l’AMAECO, a mis en lumière l’objectif de cette conférence, qui consiste à faire un bilan approfondi et à évaluer le rôle des interprofessions dans le développement du secteur.

Il a aussi mis l’accent sur l’importance de débattre des facteurs de succès à renforcer et des obstacles à surmonter, afin de permettre aux interprofessions d’accomplir pleinement leur mission, en adéquation avec la stratégie Generation Green, et de les transformer en acteurs et partenaires crédibles, capables de gérer efficacement aussi bien les crises d’abondance que de rareté, en particulier face aux enjeux posés par les changements climatiques.

Cette conférence a mis en avant des exemples d’interprofessions réussies, telles que la Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole (FISA) et Maroc Lait, qui ont présenté leurs modèles de gouvernance et détaillé leurs missions.

Elle inclut également l’organisation de plusieurs ateliers de débat, abordant des thématiques telles que le financement des interprofessions, leur organisation institutionnelle et les questions relatives à leur gouvernance. MAP