Nissan cherche un nouveau partenaire alors qu’il se prépare à mettre fin aux négociations pour former une société holding commune avec Honda, ont déclaré des sources proches du dossier.
Le nouvel allié serait idéalement issu du secteur technologique et basé aux États-Unis, ont déclaré les personnes, demandant à ne pas être identifiées car l’information n’est pas publique.
Bien que les ventes de Nissan ralentissent à l’échelle mondiale, l’Amérique du Nord reste son marché le plus important. Et le passage plus large vers l’électrification et l’automatisation pousse tous les constructeurs automobiles à rechercher des alliances avec les industries de haute technologie.
L’idéal serait que le nouvel allié soit issu du secteur technologique et soit basé aux États-Unis, ont indiqué les sources, demandant à ne pas être identifiées car l’information n’est pas publique. Bien que ses ventes ralentissent à l’échelle mondiale, l’Amérique du Nord reste le marché le plus important de Nissan et la transition plus large vers l’électrification et l’automatisation pousse tous les constructeurs automobiles à rechercher des alliances avec les industries de haute technologie.
Les actions de Nissan ont bondi jusqu’à 8,7 % dans les échanges de l’après-midi à Tokyo jeudi. Un porte-parole de Nissan a refusé de commenter, ajoutant que tous les détails concernant les discussions avec Honda seraient annoncés comme prévu vers la mi-février.
Renverser le rapprochement avec Honda est un pari énorme pour Nissan, dont la gamme de produits obsolète l’a obligé à appliquer de lourdes remises, détruisant ainsi ses résultats. Le constructeur automobile, qui publiera ses résultats du troisième trimestre la semaine prochaine, a annoncé une baisse de 94 % de son bénéfice net pour le premier semestre et a déclaré qu’il devra licencier 9 000 travailleurs et réduire d’un cinquième sa capacité de production.
Cette situation financière précaire ne devrait pas plaire à beaucoup de prétendants potentiels. Si Nissan ne trouve pas de partenaire pour l’aider à se remettre sur pied après la rupture partielle de son partenariat stratégique complexe de 25 ans avec Renault SA, il pourrait avoir besoin d’un sauvetage comme il l’a fait avec le constructeur automobile français.
Nissan et Honda ont confirmé mercredi qu’ils discutaient toujours de diverses options, y compris la possibilité de mettre fin aux négociations d’accord. Honda avait lancé l’idée d’acquérir Nissan et d’en faire une filiale à 100 %, ce qui a rencontré une forte opposition au sein du petit constructeur automobile japonais, a déclaré l’une des sources. Le niveau d’investissement était également un point de friction, ont-ils ajouté.
Honda avait également fait de la restructuration des opérations de Nissan une condition préalable à toute transaction. Mais à part supprimer quelques emplois et réduire la production, Nissan n’a pas fait grand-chose. Il n’envisage pas de fermer d’usines, par exemple, ce qui a probablement irrité Honda étant donné qu’il recherchait un changement radical.
En attendant, mettre fin aux discussions exclusives avec Honda permettrait à l’une ou l’autre des parties de se retirer sans avoir à payer de lourdes frais d’annulation de 100 milliards de yens (657 millions de dollars), selon le protocole d’accord entre les entreprises du 23 décembre. Bloomberg
