Economie

La BCE abaisse son principal taux directeur

Nouveau virage monétaire en Europe ! La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé, ce jeudi, une nouvelle baisse de son principal taux directeur, le ramenant de 3 % à 2,75 %. Cette décision marque la quatrième baisse consécutive depuis septembre dernier et la cinquième depuis juin 2024. Malgré une inflation légèrement en hausse ces derniers mois, la BCE entend stimuler une économie en perte de vitesse.

Une décision attendue pour relancer l’économie

Depuis juin 2024, la BCE a amorcé un cycle de détente monétaire après avoir atteint un pic de 4 % sur son taux de dépôt, son plus haut niveau depuis la création de l’euro en 1999. La réduction annoncée ce jeudi s’aligne sur les attentes du marché, comme l’avait anticipé un récent sondage de Reuters auprès de 77 économistes.

Les nouveaux taux, applicables à partir du 5 février 2025, seront :

  • Facilité de dépôt : 2,75 % (contre 3 % auparavant)
  • Opérations principales de refinancement : 2,90 %
  • Facilité de prêt marginal : 3,15 %

Ce mouvement a été motivé par un contexte économique fragile, marqué par une croissance atone et des conditions de financement strictes. Selon la BCE, si le coût des nouveaux crédits commence à diminuer, les hausses passées des taux continuent de peser sur les ménages et les entreprises.

L’inflation sous surveillance malgré une hausse récente

Alors que l’objectif de la BCE reste une inflation proche de 2 %, les derniers chiffres montrent un léger rebond de la hausse des prix :

  • Octobre 2024 : 2 %
  • Novembre 2024 : 2,2 %
  • Décembre 2024 : 2,4 %

Malgré cette tendance, l’institution monétaire reste confiance : « L’inflation devrait revenir au niveau de l’objectif du Conseil des gouverneurs de 2 % à moyen terme dans le courant de l’année. » peut-on lire dans son communiqué.

Les incertitudes autour de la politique de Donald Trump

Outre les facteurs économiques internes, la BCE doit composer avec un environnement international incertain. Le retour de Donald Trump sur la scène politique américaine pourrait peser sur l’économie européenne. Une guerre commerciale entre les États-Unis et l’Europe, en cas de hausse des droits de douane, pourrait fragiliser les exportations européennes et justifier de nouvelles baisses de taux. À l’inverse, une inflation importée des États-Unis pourrait compliquer la stratégie de la BCE.

Jusqu’où ira la BCE dans sa politique de baisse des taux ?

La question demeure : jusqu’où ira la BCE dans son assouplissement monétaire ? Dès la prochaine réunion, le taux de dépôt pourrait atteindre 2,5 %, un seuil que certains membres du Conseil des gouverneurs considèrent comme neutre, c’est-à-dire ni favorable ni défavorable à la croissance. AbcBourse.com.

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