WEF-Davos: BlackRock, le FMI et la BCE se veulent optimistes pour l’Europe
Le « pessimisme » des marchés financiers autour de l’Europe est « exagéré et il est « probablement » temps d’investir à nouveau dans la région, a déclaré vendredi Larry Fink, PDG de BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs financiers au monde, lors d’un débat sur les perspectives économiques mondiales.
Il a toutefois estimé que certains domaines pouvaient encore être « améliorés », tels que l’union des marchés de capitaux.
Lors du même débat, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva et la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde ont convenu que l’Europe devait améliorer la « mobilisation de son capital » afin de « stimuler son économie ».
« Nous devons garder le talent chez nous et nous devons garder notre épargne chez nous », a relevé Christine Lagarde, estimant par ailleurs que les défis économiques de l’Europe avec le retour de Donald Trump à la Maison blanche représentaient une « menace existentielle ».
« Si les dirigeants européens arrivent à se ressaisir (…), il y a un énorme potentiel pour que l’Europe réponde à l’appel », a-t-elle ajouté.
Chine, Europe, USA: une discussion triangulaire tendue à Davos
Des relations triangulaires entre la Chine, l’Europe et les Etats-Unis étaient à l’ordre du jour vendredi à Davos, dans la foulée du discours de Donald Trump jeudi, qui risque de bousculer un peu les relations internationales.
Le retour au pouvoir du républicain est un nouveau coup dur pour l’Europe. Alors qu’elle a pu compter longtemps sur la Russie pour lui fournir de l’énergie fossile à bas prix, sur la Chine pour les produits bon marché et sur les Etats-Unis pour sa sécurité, elle s’est aujourd’hui déconnectée de la Russie, rendue vulnérable à la Chine, et voilà désormais le Vieux continent sous pression des Etats-Unis sur ses engagements militaires.
Par ailleurs, l’organisation très bureaucratique de l’UE et ses procédures ralentissent toute prise de décision rapide. Le terme d’eurosclérose a été formulé vendredi au sein du panel d’experts et d’expertes, formé d’universitaires et de représentants de l’industrie privée internationale. Deux mots prédominaient également: insécurité et volatilité. Les plus pessimistes voient même poindre, dans cette recomposition des rapports de force, la menace d’une guerre à vaste échelle. Rtsinfo