Le coût des catastrophes naturelles très élevé l’an dernier
Les catastrophes naturelles, aggravées par le dérèglement climatique, ont entraîné des pertes économiques exceptionnellement élevées l’an dernier, a indiqué jeudi le réassureur Munich Re, selon lequel la communauté mondiale doit agir pour «renforcer la capacité de résistance» des pays vulnérables. L’évaluation du groupe allemand est très proche de celle présentée en décembre par Swiss Re, l’autre leader mondial de la réassurance.
Pour les réassureurs, 2024 se classe au 3e rang des années les plus coûteuses depuis 1980, estime Munich Re, avec des dommages assurés s’élevant à 140 milliards de dollars, quand Swiss Re avait évoqué 135 milliards. Les pertes économiques totales se sont établies à 320 milliards de dollars, contre 268 milliards en 2023, calcule le groupe bavarois, soit une hausse de 19%, là où Swiss Re avait annoncé un montant de 310 milliards de dollars.
«La machine météorologique de notre planète passe à la vitesse supérieure»
«La machine météorologique de notre planète passe à la vitesse supérieure», déclare dans l’étude Tobias Grimm, climatologue en chef du groupe. L’année 2024 est attendue comme la plus chaude à l’échelle mondiale. «La communauté mondiale doit enfin agir et trouver des moyens de renforcer la capacité de résistance des pays particulièrement menacés», observe-t-il, alors que «les habitants des pays qui n’ont pas de protection d’assurance ou de soutien public pour les aider à se relever» paient un tribut particulièrement élevé.
Les montants des pertes dépassent largement les moyennes ajustées à l’inflation des 10 et 30 dernières années. Les deux années les plus coûteuses pour le secteur de l’assurance furent 2005, marquée par l’ouragan Katrina à La Nouvelle-Orléans, et 2017, avec trois ouragans majeurs, Harvey, Irma et Maria.
(afp)