BAM: Le déficit du compte courant s’établirait à 1% du PIB en 2024
Le Conseil de Bank Al-Maghrib a tenu le mardi 17 décembre sa quatrième réunion trimestrielle au
titre de l’année 2024.
Concernant les échanges extérieurs, après une quasi-stagnation en 2023, les exportations de biens
connaitraient une accélération graduelle, avec un rythme devant passer de 5,5% cette année à 8,9%
en 2026. Cette amélioration reflèterait essentiellement la poursuite de la dynamique des ventes du
secteur automobile qui devraient atteindre 200 milliards de dirhams en 2026 et la reprise de celles
du phosphate et dérivés qui avoisineraient les 100 milliards la même année. De même, après un repli
de 2,9%, les importations augmenteraient de 4,6% en 2024, de 7,9% en 2025 et de 6% en 2026,
résultat en particulier de la hausse prévue des acquisitions de biens d’équipement en lien avec la
mise en œuvre des nombreux chantiers d’infrastructure.
Pour sa part, avec la diminution des cours internationaux du pétrole, la facture énergétique devrait reculer de 6,9% cette année, se stabiliser en 2025 et baisser de 4,1% en 2026 à près de 110 milliards de dirhams. En parallèle, les recettes de voyages maintiendraient leur bonne performance, terminant l’année sur une progression de 9,1% et poursuivraient leur amélioration pour atteindre 128 milliards de dirhams en 2026. S’agissant des transferts des MRE, ils ressortiraient en accroissement de 4,3% au terme de cette année puis progresseraient à un rythme annuel entre 3% et 3,5% pour avoisiner 128 milliards de dirhams en 2026
Au regard de ces évolutions, le déficit du compte courant resterait contenu, s’établissant à
l’équivalent de 1% du PIB en 2024 et en deçà de 2% du PIB au cours des deux prochaines années.
Au niveau du compte financier, les recettes des investissements directs étrangers s’inscriraient en
amélioration, passant de l’équivalent de 2,7% du PIB en 2024 à 3,3% en 2026. Au total, et tenant
compte des financements extérieurs prévus du Trésor, les avoirs officiels de réserve de Bank AlMaghrib se renforceraient progressivement pour s’établir à 400,2 milliards de dirhams à fin 2026,
représentant près de 5 mois et 8 jours d’importations de biens et services.
Pour ce qui est des conditions monétaires, le besoin de liquidité bancaire, tiré principalement par
l’expansion de la monnaie fiduciaire, continuerait de se creuser pour atteindre 192,3 milliards de
dirhams en 2026. Tenant compte de l’évolution prévue de l’activité économique et des anticipations
du système bancaire, le rythme de progression du crédit au secteur non financier devrait s’accélérer
progressivement, passant de 3,8% en 2024 à 5,5% en 2026. S’agissant du taux de change effectif, il
devrait poursuivre sa légère appréciation en termes réels avec un taux de 0,5% en 2024 et de 0,3%
en 2025, en raison principalement de l’appréciation de sa valeur en termes nominaux, avant une
baisse de 0,6% en 2026.
Enfin, le Conseil a approuvé le budget de la Banque pour l’exercice 2025, validé la stratégie de
gestion des réserves de change ainsi que le programme d’audit interne et a arrêté les dates de ses
réunions ordinaires au titre de la même année au 18 mars, 24 juin, 23 septembre et 16 décembre