Ces dernières heures ont été on ne peut plus tendues entre Emmanuel Macron et François Bayrou. Le leader du MoDem se serait entretenu pas moins de trois fois avec le président entre jeudi soir et vendredi à la mi-journée. Jeudi soir, Macron se serait montré plutôt favorable à une nomination de Bayrou, avant de changer de son de cloche tôt ce vendredi matin. Furieux, le septuagénaire s’est rendu à l’Élysée à 8h30 pour s’expliquer avec le chef de l’État., rapporté 20mnt.ch
AFP
Lors de cet entretien, Macron aurait confirmé à Bayrou qu’il ne comptait plus le nommer à Matignon, lui proposant un autre poste au sein du gouvernement. «Le rendez-vous ce matin, ça a tourné à l’humiliation pour Bayrou. Le président était vraiment dans l’optique de ne pas le nommer», confirme un témoin cité par «Le Parisien».
Bayrou aurait refusé la proposition du président, avant de quitter l’Élysée fou de rage. Mais les négociations se sont poursuivies et vers 11h, Macron s’est résigné à nommer Bayrou «face à la pression mise par son allié», raconte Neïla Latrous, cheffe du service politique de BFMTV.
Bayrou aurait notamment menacé de quitter la majorité et de retirer ses députés du bloc central. «François était en mode: Retiens-moi ou je fais un malheur. Il a menacé de faire exploser la majorité si ce n’était pas lui», raconte la source interrogée par «Le Parisien».
Le PS ne participera pas au gouvernement
Le Parti socialiste a notamment demandé vendredi à François Bayrou de s’engager à renoncer au 49.3 pour pouvoir faire passer une loi sans vote à l’Assemblée, en échange d’une non-censure des députés socialistes.
Dans ce courrier adressé à François Bayrou, et adopté à l’unanimité par le bureau national du parti, le PS demande également «la garantie que (le) gouvernement ne se placera en aucune manière sous la dépendance du Rassemblement national, ni ne reprendra à son compte son programme xénophobe». En outre, les socialistes ne «participeront pas» au nouveau gouvernement, AFP
