Le taux d’inflation au Nigeria s’est accéléré pour atteindre 33,9 % en octobre, contre 32,7 % en septembre, dépassant les attentes de 33,4 %, selon le Bureau national des statistiques.
Cette hausse, alimentée par l’augmentation des prix du maïs, du riz et de l’essence, ainsi que par la dépréciation continue de la monnaie, a intensifié la pression sur la Banque centrale du Nigeria (CBN) pour qu’elle poursuive son resserrement monétaire agressif.
La CBN a augmenté les taux d’intérêt lors de 13 réunions consécutives, portant le taux de référence à 27,25 % contre 11,5 % en mai 2022. Les analystes s’attendent à une nouvelle hausse de 100 points de base le 26 novembre, le gouverneur Olayemi Cardoso visant probablement à rétablir des taux d’intérêt réels positifs et à réduire l’impact de l’inflation sur l’économie et le naira. L’inflation alimentaire a atteint 39,2 %, tandis que l’inflation de base a atteint 28,4 %.
Les pressions inflationnistes persistantes au Nigeria, aggravées par une dépréciation du naira de 45 % en 2024, ne laissent guère d’autre choix à la CBN que de continuer à relever ses taux. Alors que les analystes s’attendent à ce que la désinflation reprenne en 2024, à mesure que les chocs pétroliers et monétaires s’estompent, un cycle de réduction des taux reste improbable à court terme. Les décideurs politiques devraient donner la priorité à la stabilisation du naira et à la maîtrise de l’inflation afin d’attirer les investissements et de renforcer la confiance économique.