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Coca-Cola n’affiche aucune croissance de ses ventes depuis dix ans!

Coca-Cola n’affiche aucune croissance de ses ventes depuis dix ans, puisque ses ventes en 2023 sont absolument identiques à ce qu’elles étaient en 2014. En revanche, son bénéfice annuel a progressé de 50 % sur la période, grâce notamment à une expansion spectaculaire des marges.

Le groupe d’Atlanta devance ici son rival Pepsico, avec une marge opérationnelle autour de 30%. Son rendement des capitaux propres est cependant plus faible, autour de 40%, là encore avec un endettement modeste. Coca-Cola affiche aujourd’hui une capitalisation boursière de 300 milliards de dollars et une valeur d’entreprise de 327 milliards de dollars.

Curieusement, sur les dix dernières années, le groupe a généré un bénéfice cumulé de 75 milliards de dollars, quasiment identique à celui de Pepsico ; sa valorisation évolue également à un multiple identique. L’utilisation de ces ressources n’est pas très différente non plus, puisque 67 milliards de dollars ont été distribués en dividendes, 11 milliards en rachats d’actions – nets des émissions d’actions liées à la rémunération des stock-options – tandis que 9 milliards ont été utilisés pour des acquisitions.

Comme Pepsico, Coca-Cola a été proactif dans l’optimisation de son portefeuille d’activités, les cessions d’actifs ayant contribué à financer la moitié de ses acquisitions. Sur ce point aussi, les deux groupes suivent un modus operandi identique.

Coca-Cola vs Pepsico : la bataille boursière

Pepsico, pour sa part, affiche actuellement une capitalisation boursière de 240 milliards de dollars, pour une valeur d’entreprise – capitalisation boursière plus dette nette – de 277 milliards de dollars. En plus de ses marques de boissons Pepsi, Lipton et Rockstar, entre autres, le groupe s’est diversifié dans les snacks, exploitant un portefeuille de marques qui feront saliver tous les amateurs du genre – Lays, Cheetos, Doritos et Quakers, par exemple.

Si cette diversification coûte à l’entreprise des marges d’exploitation deux fois moins élevées que celles de Coca-Cola, elle lui assure un rendement des capitaux propres supérieur à celui de son rival.

En fait, son rendement sur fonds propres est exceptionnel, dépassant les 50 % avec un recours modeste à l’endettement, rapporte marketscreener. Au cours des dix dernières années, les ventes de Pepsico ont progressé de 37 %, et son bénéfice annuel de 39 %. Sur les 75 milliards de dollars de cash flow libre, 43 milliards ont été consacrés aux dividendes et 22 milliards aux rachats d’actions – nets des émissions de stock-options.

Les acquisitions, quant à elles, ont consommé 7 milliards de dollars. La beauté de son activité vaut au groupe une valorisation moyenne de vingt-cinq fois les bénéfices, évoluant dans une fourchette délimitée par un plancher de vingt fois les bénéfices et un plafond de trente fois les bénéfices.

Une différence entre les deux rivaux réside dans le recours aux rachats d’actions, plus fréquents chez Pepsi que chez Coca. L’explication est évidente : on sait que l’actionnaire emblématique de ce dernier est Berkshire Hathaway ; influent au sein de son conseil d’administration, le groupe de Warren Buffett impose très probablement une certaine discipline de valorisation qui déclencherait des rachats d’actions.

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